Pourquoi Erling Haaland est un "échec personnel" pour Pablo Longoria

À seulement 38 ans, Pablo Longoria dispose déjà d'un sacré CV dans le football européen. L'actuel président de l'OM est revenu ce lundi sur l'un des plus gros regrets de sa carrière de recruteur pendant son passage à la Juventus entre 2015 et 2018: Erling Haaland. Invité de la chaîne Twitch de Zack Nani, le dirigeant olympien a raconté les coulisses des discussions avec l'entourage du buteur norvégien quand il était encore méconnu du grand public.
"Pour moi il y a trois histoires, non, on peut dire des échecs, qu’on a fait en tant que club. C’était Haaland à la Juventus, et c’est même un échec personnel dont je me rappelle toujours", a lancé le patron du club phocéen ce lundi. "J’étais à l’Euro des moins de 17 ans en Croatie, je ne me rappelle pas la date mais c’était autour de 2015 ou 2017 plus ou moins (2017, NDLR). C’était en Croatie et c’était la génération 2000. Jamais je ne l’aurais remarqué dans ce Championnat d’Europe mais il commençait à percer à Molde."
"Je suis allé le voir jouer une fois à Molde, il était fort"
Malgré l'élimination de la Norvège dès le premier tour après deux défaites et un nul en trois matchs, et malgré son bilan de zéro but marqué, Erling Haaland est resté sur les tablettes des Bianconeri et d'un homme en particulier, le recruteur spécialisé dans la découverte de pépites. De là à pousser Pablo Longoria à s'y intéresser plus sérieusement.
"La personne qui suivait les jeunes, c’était Matteo Tognozzi et il est aujourd’hui directeur sportif à Grenade, il parlait toujours de Haaland, Haaland, Haaland… Il en parlait beaucoup et il avait 17 ans à Molde", a poursuivi Pablo Longoria auprès de Zack Nani. "Je suis allé le voir jouer une fois à Molde, il était fort."
Un sujet "tabou" avec le père de Haaland
Soucieux de ne pas passer à côté d'un tel talent, Pablo Longoria a même reçu Erling Haaland et son père à Turin. Le temps d'un dîner, le responsable du recrutement du club turinois avait notamment eu pour consigner de ne pas parler du tacle de Roy Keane qui a brisé la carrière de l'ancien joueur de Manchester City.
"Un jour il est venu à Turin, on le reçoit pour un dîner Federico Cherubini et moi avec son père, il y avait un tabou c’était de parler de Roy Keane. C’était le tabou avec son père, il ne fallait surtout pas parler de Roy Keane parce qu’à l’époque Erling Haaland était encore le fils d’Alf-Inge Haaland et non l’inverse", a encore estimé le président de l'OM. "Arrive un moment dans le dîner où il demande quel va être son plan de carrière. À l’époque il n’y avait pas encore de deuxième équipe à la Juventus, il n’y avait pas beaucoup à offrir. Mais c’est vrai que là-bas c’est quelque chose qu’on avait bien travaillé."