Riolo : "Mercato, bilan 5…"

Retour sur les faits marquants de ces derniers jours sur le mercato.

Pour sa troisième année en L1 « période russe », Monaco s’apprête à encore nous surprendre. Au gros recrutement qui épate la première année a succédé ce qu’on a appelé le « projet redimensionné ». Ça pouvait inquiéter, mais Jardim a emmené l’équipe en quarts de finale de la Ligue des champions, puis en tour préliminaire la C1. Une réussite. Cette année, on pouvait s’attendre à une forme de stabilité, mais non. Tout est encore chamboulé et je dois bien avouer que je ne comprends pas grand-chose à ce que fait l’ASM. On vend, on achète, Monaco joue à la « marchande ». Les millions vont et viennent. Mais quel est le fil conducteur ?

Offensivement, l’ASM prend une flopée de jeunes avec des profils différents. Ça ressemble à un puzzle que Jardim devra organiser. Prendre El Shaarawy pour Ferreira-Carrasco, c’est quoi le but ? J’ai l’impression que Monaco se livre à un concours de transferts. Après l’étonnante saison livrée par l’ASM, je me garderai bien de dire si ça va marcher ou non. Je regarde. Je me dis que Monaco est un bel endroit pour faire du business. A la piscine du Métropole, Mendès est pendu au téléphone, Campos apporte le café, c’est beau le foot moderne… ou pas.

Monaco encore avec la claque reçue en pleine tronche par la LFP au sujet de sa petite tambouille organisée pour limiter les effets de l’inégalité fiscale historique encore l’ASM et les autres clubs de L1. Le petit marchandage de Thiriez est tombé à l’eau. Dans la foulée, on apprend que cette même LFP passe en force au sujet des deux descentes, deux montées. Chacun joue sa carte. Comment ne pas s’étrangler quand nos chers présidents vont nous parler de compétitivité ? En tout cas, j’attends avec impatience les investisseurs du monde entier venir chez nous, enfin rassuré par une présence en L1 sans risque ! Car c’est ça l’argument fort du projet non ?

Dans cette bouillie, jamais le foot français dans son ensemble n’a été pris en compte. On a assisté dans cette affaire à l’expression d’un égoïsme absolue, chacun défendant sa chapelle. FFF, LFP, UCPF, c’est une pantalonnade. Et puisque la situation a dépassé le ridicule depuis longtemps, Aulas a claqué la porte de l’UCPF. Quitte à penser perso, autant de se replier sur sa boutique. Comment lui donner tort ?

Au PSG, on est loin de la L1. On essaye de rêver plus grand. Le fair-play financier a disparu, mais on attend toujours les premiers mouvements. Blanc dit dans L’Equipe et Le Parisien qu’il ne sait rien et qu’il attend. Di Maria va bien finir par arriver, mais en attendant, Cabaye est parti à Crystal Palace. Aucun club plus important n’a voulu d’un joueur qui devait avoir le niveau du PSG et qui est l’un des joueurs essentiels du milieu de terrain des Bleus. Ça laisse perplexe, non ?

Sinon, Rod Fanni part au Qatar pour le projet (si si, il l’a dit !!) et l’interview de Lopes, le gardien de l’OL, paru aujourd’hui nous éclaire sur ce qu’est surtout la période du mercato. Voilà un joueur qui part en vacances et décroche en remisant son téléphone. Durant son absence, un journaliste parvient à joindre le papa, puis l’agent. Et là avec trois phrases, on crée un feuilleton que découvre le principal intéressé en rentrant. Lopes n’était pas content, l’OL cherchait un nouveau gardien, Lopes voulait plus d’argent, Lopes au Portugal ou en Espagne… Foutaises ! Il était juste en vacances et veut rester à Lyon. Du vent donc, comme les commentaires inutiles qu’on va entendre autour des matches de préparation. L’OL a été battu par Sion. Et alors ? Ce résultat a autant de valeur qu’un match d’enfants sur une plage de Scopello. Bonnes vacances…

Daniel Riolo Journaliste RMC Sport