UEFA : Au congrès de Lisbonne, la France joue sa place sur la carte de l'influence européenne

Une France candidate mais loin d’être favorite. Certains membres de l’UEFA ont toujours en travers de la gorge les derniers événements du stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions 2022. Pourtant, un an après ce fiasco, la France se présente ce mardi à Lisbonne avec un dossier sous le bras: celui de la candidature française pour l’organisation de l’Euro féminin 2025. Comment vous dire qu’avec les récents événements, le dossier tricolore n’est pas sur le haut de la pile. "Vous en avez entendu parler de ce dossier de candidature? Qui a fait la promotion? Il n’y a pas d’engouement en France pour obtenir cette compétition, alors que ça devrait être l’inverse", peste un cadre dirigeant de la FFF.
"Je pense qu'on a un très bon dossier, notamment en matière d'éco-responsabilité, ce qui nous distingue. Malgré les incidents du Stade de France, la France a montré à d'autres occasions sa capacité à organiser dans les meilleures conditions des grands événements. Je reste tout à fait optimiste. On verra bien ce que décidera le comité exécutif mais en tout état de cause, je pense qu'on est dans la course", a nuancé le président par intérim de la FFF, Philippe Diallo, dans une interview à l’AFP.
Il y a quatre candidatures en lice: une candidature conjointe Danemark - Finlande - Norvège - Suède, et des candidatures uniques de la France, de la Pologne et de la Suisse. Une cérémonie devrait se tenir ce mardi en fin de journée dans un hôtel de Lisbonne afin d’annoncer le pays (ou les pays) qui organisera cette compétition en 2025. Un enjeu majeur pour l’UEFA avec le développement du football féminin sur le territoire européen.
Philippe Diallo vise le COMEX de l’UEFA
Outre la discussion et l’adoption des rapports financiers, les membres discuteront aussi du budget pour la saison prochaine (2023/2024). La journée de mercredi, avec l’ouverture du 47e congrès de l’instance, sera réservée à la réélection d’Aleksander Ceferin, seul candidat en lice, pour un mandat de quatre ans. Mais c’est surtout l’élection des membres du comité exécutif de l’UEFA qui sera scrutée en France. Onze candidats postulent pour les sept sièges disponibles en tant que membres du Comité exécutif de l'UEFA pour un mandat de quatre ans.
"J'ai lancé ma candidature tardivement dans les circonstances que vous connaissez, avec une image de la France qui a peut-être été floue sur le plan international. Les événements de janvier et février conduisent la France à perdre ses places à la Fifa et à l'UEFA. J'ai pris un risque, mais je l'ai fait parce que j'estime normal que la France soit représentée dans les plus hautes instances du football. On verra le 5 avril si j'ai réussi à convaincre mes homologues européens", explique Philippe Diallo à l’AFP.
Et même si le président par intérim souligne sa volonté "d’équilibre entre les deux institutions", du côté de l’UEFA plusieurs dirigeants n’ont pas oublié le récent licenciement de Florence Hardouin de la "3F" (ancienne représentante de la France au COMEX de l’UEFA) ou encore la très grande proximité de Noel Le Graet avec la FIFA lors de son passage à la tête de la Fédération. Un siège à l'UEFA est très important pour le rayonnement et l'influence française sur la scène européenne.