UEFA : Platini repart pour quatre ans

Michel Platini a été réélu ce mardi à la tête de l’UEFA. Le Français, président de la Fédération européenne de football depuis 2007, n’a pas caché son émotion et a voulu apaiser les tensions entre lui et la FIFA, malgré les différends qui l’opposent à Sepp Blatter.

Michel Platini a été réélu ce mardi, par acclamation, à la tête de l’UEFA. Tout sauf une surprise, puisque le Lorrain était le seul candidat à sa propre succession. A 59 ans, celui qui dirige la Fédération européenne de football depuis 2007, entame donc un troisième mandat consécutif. Et cette réélection l’a visiblement beaucoup touché, puisqu’il a commencé son discours par quelques balbutiements inhabituels, avant de reprendre ses esprits.

« J’avais un curieux pressentiment, je pensais que je serais élu, donc j’ai préparé un discours avant, s’est-il d’abord amusé, lui ne comptait aucun adversaire et qui a été élu par acclamation. Merci à vous tous pour votre confiance, votre amitié. Cela signifie beaucoup pour moi. Plus que vous ne pouvez l’imaginer. Je suis fier d’être votre coéquipier. Fier d’être le capitaine d’une équipe qui gagne. Fier de notre bilan et fier d’être motivé pour relever les défis qui se profilent devant nous pour les quatre prochaines années. Je sais que je peux compter sur vous. Et vous savez que vous pouvez compter sur moi. C’est le lien étroit qui fait notre force et qui nous permet de prendre des décisions risquées, courageuses mais toujours gagnantes. »

Platini : « L’Europe du football aime la FIFA »

Après avoir indiqué qu’il espérait pour ce troisième mandat « pouvoir prendre les bonnes décisions aux bons moments » et « m’éclater comme depuis huit ans maintenant », Platini a tenu à clarifier certaines choses à propos de ses rapports avec la Fédération internationale de football. Le capitaine des Bleus champions d’Europe 1984, qui a longtemps hésité à se présenter à la présidence de la FIFA dont il conteste la politique de son président Sepp Blatter, a tenu longuement à réaffirmer son soutien et son respect pour « l’institution FIFA », malgré le conflit ouvert entre les deux présidents (l’UEFA est la seule des six confédérations à avoir refusé de se ranger derrière Sepp Blatter, candidat à sa réélection à la présidence de la FIFA le 29 mai prochain).

« Je tenais à dire que la FIFA, nous l’aimons profondément, a lancé Platini. L’Europe du football aime la FIFA et c’est précisément parce que nous l’aimons et la respectons que nous aimerions qu’elle soit parfaite. Ne croyez pas tout ce que l’on peut vous dire. Nous, Européens, voulons une FIFA forte, respectable et respectée, car la FIFA est et restera toujours l’institution suprême. Certains essayent de nous monter les uns contre les autres, de diviser pour mieux régner. Certains essayent d’isoler l’arrogante et égoïste Europe, mais ne croyez pas tout ce que l’on veut vous dire. Il y a une chose que vous devez savoir, nous sommes prêts à travailler main dans la main pour le bien du football mondial et quel que soit le résultat de l’élection de la FIFA le 29 mai prochain. » La hache de guerre est donc enterrée… pour le moment.

AA avec NJ