RMC Sport

Un arbitre explique le malaise

Confronté à des délais de remboursement de frais à rallonge, William Hoenig, arbitre en CFA2, exprime un ras-le-bol ressenti par beaucoup de ses confrères.

La vie des arbitres est assez difficile pour ne pas la compliquer avec des considérations bassement matérielles. En cause ? Le délai de remboursement des notes de frais des arbitres passé, cette saison, de trois à sept semaines et qui implique « des frais financiers importants », selon William Hoenig, jeune arbitre de CFA 2.

Les sommes peuvent en effet être considérables. Même si, pour le CFA2 où officie William Hoenig, on n’atteint pas les frais de leurs homologues de Ligue 1 qui frisent parfois les 10 000€ mensuel. Reste que la situation financière de ces arbitres amateurs peut devenir compliquée.

William Hoenig donne l’exemple de ses collègues partis en déplacement en Corse. « Il y a notamment des billets d’avion à payer. Avancer 2000€ de frais de déplacement, c’est considérable. »

Bien plus que ces délais à rallonge, William Hoenig, comme beaucoup d’autres arbitres, déplore surtout « le manque de communication » de la Fédération, chargée de leur paie. Son courriel envoyé au service financier de la FFF est ainsi resté lettre morte. « C’est un peu cavalier », déplore-t-il. Aussi, le jeune arbitre soutient sans réserve la fronde menée par le syndicat des arbitres du football d’élite, le SAFE, qui a décidé de mettre en demeure la Fédération française de football.

La rédaction