Un club amateur de Dijon fait volontairement descendre ses équipes pour sanctionner le comportement de certains jeunes joueurs

Deuxième plus gros club de Dijon, l’Union sportive des cheminots dijonnais (USCD) a décidé de ne pas inscrire plusieurs de ses équipes jeunes en championnat régional et de repartir au niveau départemental pour sanctionner les comportements de plusieurs jeunes la saison passée, explique un dirigeant au Bien Public.

Une décision inédite. L'Union sportive des cheminots dijonnais (USCD), deuxième plus gros club en nombre d'adhérents de la préfecture de Côte d'Or, a fait voter lors de son assemblée générale la décision de pas inscrire plusieurs de ses équipes jeunes en championnat régional afin de sanctionner les comportements de ses joueurs la saison passée, rapporte le Bien Public.

Aucune équipe en championnat régional

Une décision approuvée, afin notamment de préserver ses entraîneurs. Le club faisait face à une augmentation des problèmes de discipline au sein de sa structure qui lui a coûté très cher. La saison dernière, l’USCD, réputée pour sa formation, a dû payer 3800 euros de frais de pénalités pour des mauvais comportements, dont 60% ont été commis dans les catégories jeunes.

En répercussion, aucune équipe des U14 aux U18 n’évoluera en championnat régional. Toutes seront inscrites au niveau départemental, y compris deux d'entre elles qui pouvaient prétendre à jouer plus haut.

"Il n’y a pas eu d’agression physique mais les faits étaient suffisamment inquiétants pour que ça nous alerte, témoigne Pascal Saillard, vice-président du club, dans les colonnes du Bien Public. Un de nos joueurs a écopé de onze matchs de suspension après s’être lâché verbalement contre un arbitre. De tels comportements ne sont pas acceptables dans un club dont la vocation est avant tout sociale."

Des comportements qui risquaient d'inciter au départ certains éducateurs. "Ils passaient plus de temps à recadrer les gamins qu’à faire du sportif, précise Philippe Carion, le président de l’USCD, auprès du quotidien local. Nous ne pouvions pas laisser passer ça. Je préfère me séparer de gamins turbulents que des éducateurs formés qui donnent de leur temps. C’est une denrée devenue trop rare ! Il fallait taper du poing sur la table !"

AC