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Une arbitre assistante victime d'un coup de tête d'un entraîneur au Brésil

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Lors d'une rencontre du Championnat de l'Espirito Santo au Brésil, l'entraîneur du Desportiva a agressé une arbitre assistante lors d'une rencontre. Exclu, il a été renvoyé par son club.

Les violences envers les arbitres ne cessent de se développer. Au Brésil, une rencontre du championnat régional de l'Espirito Santo a été marquée par l'agression de Marcielly Netto, qui officiait en tant qu'arbitre assistante lors de Nova Venécia-Desportiva (3-1). Mécontent à propos d'une décision arbitrale, l'entraîneur de Desportiva, Rafael Soriano, s'approche de l'arbitre principal pour échanger avec lui. Mais alors que l'arbitre assistante veut le devancer, le coach lui assène un coup de tête dans le nez. Selon le rapport de l'arbitre, il aurait également proféré des insultes envers le corps arbitral.

"Au moment précis où je recule pour sortir le carton rouge, l'entraîneur se dirige vers elle et lui donne un coup de tête sur le nez. J'informe que le coach a été écarté par ses joueurs et est même revenu dans ma direction en disant qu'il n'avait pas agressé l'assistante et qu'elle simulait l'agression. Ce dernier a été conduit hors du terrain par ses joueurs et les membres de son staff", explique Arthur Rabelo, l'arbitre de la partie, dans des propos relayés par la presse brésilienne.

Viré par son équipe

Dans une interview à TV Educativa, l'entraîneur a continué à nier les faits. "Si vous dites que je vous ai agressé, nous irons au poste de police. On va faire un corpus delicti (un procès, ndlr). Sinon, je vous poursuivrai. Elle dit que je l'ai agressée. C'est un mensonge. Elle se sert d'elle-même parce qu'elle est une femme. Elle essaie de profiter d'une situation parce qu'elle est une femme. Elle a poussé les joueurs et maintenant elle veut dire qu'elle a été agressée."

Après ce coup de sang, Rafael Soriano a été licencié par son club et suspendu de toute activité pendant 30 jours au sein de la région de l'Espirito Santo par le Tribunal des sports. S'il est reconnu coupable, il encourt jusqu'à 180 jours de suspension. Au Brésil, l'affaire a fait grand bruit et de nombreux clubs de première division ont pris la défense de l'arbitre assistante. Le Club de Flamengo "dénonce l'agression subie par l'assistante Marcielly Netto, qui s'est produite ce dimanche, lors d'un match du Championnat de Capixaba". De son côté, Santos souligne que "l'agression contre un membre de l'arbitrage, quelle qu'en soit la raison, est déjà quelque chose d'inacceptable. Lorsque la victime est une femme, c'est un crime, qui doit être combattu au quotidien."

AS