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Violences dans le foot: un club supprime ses entraînements face à l'agressivité des parents de joueurs

Un nouvel incident survenu samedi a poussé l’Athletic Club Boulogne Billancourt à annuler tous ses entraînements pour protester et sensibiliser contre la montée des violences observées ces derniers temps. Notamment chez les parents.

Ce fut l’incident de trop. Après un énième dérapage constaté lors d’un match de jeunes au stade Marcel-Bec, le comité directeur de l’Athletic Club Boulogne Billancourt (ACBB, dans les Hauts de Seine, 92) s’est réuni lundi après-midi. Il a été décidé que toutes les séances d’entraînements dans toutes les catégories d’âge seraient supprimées, et ceci "afin de sensibiliser tout le monde face à ces comportements inadmissibles". Ce mercredi, aucun des 1200 licenciés de l’ACBB ne s’entraînera sur les installations prévues à cet effet, aux stades Le Gallo et Marcel Bec.

De quoi est-il question au juste? Le club évoque dans un communiqué "la recrudescence d'agressions verbales et physiques ces dernières semaines" et "l’agressivité de certains parents à l’égard de nos éducateurs". "Le gros problème du foot provient des parents. Ils pensent qu’ils ont le futur Mbappé et qu’ils vont s’acheter une villa grâce à l’argent le leur fils", précise un éducateur interrogé par Le Parisien.

Le football amateur rongé par la violence

Les comportements déplacés sont nombreux, et cela va du père qui entre sur le terrain à la pause ou à la fin d’un match pour demander des explications à un éducateur à des parents qui s’apprêtent à en venir aux mains sur un plateau de joueur de la catégorie U7. "Certains parents n’acceptent pas que leur fils soit remplaçant et ont des attitudes déplacées, déclare au Parisien le président de la section foot Pascal Quatrehomme. Si les parents n’acceptent pas de voir leur enfant remplaçant, comment ces derniers peuvent-ils comprendre?"

Partout en France, de très graves incidents ont été recensés sur les pelouses de football amateur ces dernières semaines, aussi bien en Mayenne, que dans la Somme, dans les Hauts de France, ou bien en Île de France. Des arbitres ont été pris à partie et agressés physiquement par des joueurs, pendant ou à l’issue d’un match. Le mois dernier, en marge d’un match de foot, les joueurs des Pantin ont été pris pour cible dans un guet-apens. Les assaillants ont surgi de partout, avec des barres de fer et des battes de base-ball, selon le récit qu’en a fait le président de Pantin.

QM