Velud : « Tout le contraire d’un homme brisé »

Hubert Velud - -
Hubert Velud, vous remettez-vous de votre agression ?
Je récupère petit à petit du choc, surtout psychologique. Physiquement ça va mieux, les petites douleurs disparaissent. Le fait de prendre un peu de recul me fait beaucoup de bien, ainsi qu’à ma famille. Je ne peux pas oublier mais il faut que la vie reprenne. Il faudra vivre avec ces traces.
Un an après l’attaque du bus du Togo à la CAN, vous avez encore frôlé la mort…
Ce sont les hasards de la vie, il faut relativiser. Ce sont des choses qui peuvent arriver.
Vous avez eu peur de mourir ?
Bien sûr. Quand on est à terre et qu’on reçoit des coups, on ne sait pas comment ça peut se terminer. Mais je suis heureusement là pour en parler.
Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?
Je suis tout le contraire d’un homme brisé. Le fait d’être soutenu par une très grande partie des entraîneurs me motive encore plus pour dénoncer ce qui s’est passé et continuer mon travail. L’entraîneur est un élément essentiel de ce lien social que doit être le football.
L’US Créteil est-il un club de voyous, comme l’a déclaré à RMC Sport un ancien ?
On a très peu d’éléments par rapport à ça. Il y a des gens qui enquêtent là-dessus. Il n’est pas question que j’entre dans ces détails. Je suis là pour témoigner de l’amélioration de mon état de santé et remercier tout le monde pour les innombrables messages de soutien que j’ai reçus.
Comptez-vous poursuivre votre carrière dans ce club ?
Oui, j’aime trop mon métier. Je ne peux pas faire autrement que continuer.