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La France ne connaît pas la crise

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Même si le marché du golf reste "polarisé" aux Etats-Unis, la France refait son retard de façon très spectaculaire. L’Open de France Alstom qui débute aujourd’hui au Golf National, et l’Evian Masters fin juillet, en sont la preuve tangible et ne connaissent pas la crise.

Tiger Woods a pris une belle claque. Lui qui se croyait intouchable et confortablement installé sur son piédestal, le numéro un mondial a été lâché en plein vol par General Motors en novembre dernier, un de ces sponsors historiques. Le manque à gagner ? 7 millions de dollars par an. Fidèle soutien de Woods depuis 2001, GM a tranché. Dans le vif.

Depuis, d’autres ont suivi. Toujours dans l’industrie automobile. Lexus, la marque de luxe de Toyota, parrainait une version féminine de la Ryder Cup à Singapour depuis 2005. 3,3 milliards d’euros de pertes ont achevé les Japonais de poursuivre leur investissement. Oldsmobile et Chrysler, firmes yankee par excellence ancrées à Detroit, n’ont pas résisté non plus aux sirènes de la récession. Touchées coulées.

Mais la vache à lait est telle que le marché du golf professionnel américain n’est pas menacé. Tout juste ralenti. La France en profite et parvient à s’installer au sommet à quelques longueurs de drive des voisins outre-Atlantique. Très largement soutenu par Alstom, l’Open de France domine l’Europe continentale de la tête et du swing. Une dotation exceptionnelle de 4 millions d’euros (dont 666 660 euros pour le vainqueur) tranche avec les annulations de tournois d’une PGA européenne décimée.
Prévu début août, l’Open de Russie a été rayé de la carte : « La plupart des sponsors ont réduit de manière considérable leur contribution au budget du tournoi », justifie Hans Cooleman, organisateur de l’épreuve à Moscou. Idem pour le Masters Britannique, pourtant une institution outre manche. Principal sponsor de l’épreuve depuis 2006, "Quinn Insurance" a tout stoppé. Le créneau laissé libre par les Britanniques en septembre prochain a été happé par l’Autriche, en manque criant de reconnaissance dans le monde de la petite balle blanche. Même les Anglais ne parviennent pas à sauver le golf, leur golf, "So British", né au cœur des vallées écossaises au milieu du 18e siècle…

Il en a vu d’autres Bernard Pascassio. Le patron de l’Open de France est un pionnier. Mickelson, Couples, Ballesteros, Olazabal ou encore John Daly ont déjà foulé les fairways de l’hexagone il y a une quinzaine d’années. Grâce à Pascassio ? « Non je n’y suis pour rien, précise-t-il. Cette année on a juste la chance d’avoir en Asltom un partenaire pour qui tout va bien. Notre contrat court jusqu’en 2010… »

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10 derniers vainqueurs de l’Open de France Alstom :
2008 : Pablo Larrazabal (ESP)
2007 : Graeme Storm (ANG)
2006 : John Bickerton (ANG)
2005 : Jean-François Remesy (FRA)
2004 : Jean-François Remesy (FRA)
2003 : Philip Golding (ANG)
2002 : Malcolm Mackenzie (ANG)
2001 : Jose-Maria Olazabal (ESP)
2000 : Colin Montgomerie (ECO)
1999 : Retief Goosen (AFS)

Golf National / Parcours de l’Albatros
2 avenue du Golf
78280 Guyancourt
Par 71 (7225 yards / 6607 mètres)

Principaux engagés :
John Daly (USA), Angel Cabrera (ARG), Padraig Harrington (IRL), Jose-Maria Olazabal (ESP), Colin Montgomerie (ECO), Lee Westwood (ANG), Ian Poulter (ANG), Martin Kaymer (ALL), Alvaro Quiros (ESP), Thomas Levet (FRA)

Principaux départs jeudi :
8h (Trou n°10) : Montgomerie, Jimenez, JM Singh
8h20 (Trou n°10) : Levet, Harrington, Poulter
13h10 (Trou n°1) : Quiros, Daly, Jacquelin
13h20 (Trou n°1) : Cabrera, Olazabal, Westwood

Christophe Couvrat (RMC Sport)