Affaire des paris suspects : le monde du handball sous le choc

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Philippe Bernat-Salles (président de la Ligue nationale de Handball)
« Il faut faire attention à ce que l’on dit. L’enquête est en cours et des gens travaillent pour tout éclaircir. Cela a pris des dimensions impressionnantes. Si jamais il s’avérait que ce soient deux, trois, quatre ou cinq mecs qui aient fait un peu n’importe quoi, à ce moment-là ce seront des cas isolés et cela ne pourra pas nuire au handball français. Il faudra vraiment attendre les conclusions de l’enquête pour pouvoir dire ce qu’il en est pour le monde du handball. On veut de la visibilité et de la médiatisation et ces affaires pètent comme une bombe au milieu d’un championnat qui avait bien commencé. J’espère que tout sera vite éclairci pour que l’on puisse parler au présent et prendre des sanctions éventuelles. Si sanctions il y a, elles seront fortes et lourdes pour qu’elles soient exemplaires. »
Patrick Vignal (adjoint aux sports de la ville de Montpellier)
« On va laisser faire la justice. Je suis très peiné. Si c’est prouvé, c’est catastrophique. C’est un hold-up de pieds nickelés. Ces garçons ne se rendent pas compte du mal qu’ils vont faire à ce club. Je suis un peu révolté ce soir. »
Joël Abati (conseiller régional Languedoc-Rousillon en charge des sports, ancien joueur de Montpellier et international français)
« Je crois qu’il faut laisser la justice faire son travail. En tant qu’ancien joueur, on a tellement fait pour que le hand soit connu et reconnu… J’ai vu la difficulté qu’on a eue pour être diffusé. A ce jour, tout montrer du doigt comme cela, viser les bénévoles et tout le monde du hand, c’est dommage. Il faut garder en tête que c’est la plus grande équipe du sport collectif français. Il ne faut pas oublier ce qu’il s’est passé avant. Cette affaire pose un problème au hand français donc il faut le régler et combattre cette forme de ‘’criminalité’’. Aujourd’hui, c’est l’avenir du hand français qui me préoccupe ainsi que celui du club de Montpellier, où beaucoup de gens se sont battus pour qu’il devienne un grand d’Europe. »
Joël Delplanque (président de la Fédération Française de Handball)
« Incontestablement nous aurions espéré un meilleur final (ndlr : sortie sous escorte policière). Je le déplore, mais il est sans doute indispensable que cette enquête se mène de la façon la plus rapide et la plus efficace possible pour qu’on sache très précisément ce qui s’est passé. Je n’ai pas de commentaire à faire sur la façon dont la police agit. Une interpellation avait été annoncée, je ne pouvais m’attendre à cela après le match. C’est une épreuve pour les joueurs, pour Montpellier, Paris et pour le handball en général. C’est une affaire très sérieuse. »
Rémi Lévy (président de Montpellier)
« On vit des moments pénibles depuis 48h, avec ce déferlement médiatique. Le côté sportif parait un peu désuet par rapport aux enjeux sur l’avenir et la survie du club. Je n’ai pas échangé avec les joueurs sur l’affaire en cours. Je suis avocat de formation. Ça fait 30 ans que je respecte les procédures, le secret de l’enquête, le secret de l’instruction. Ma situation importe peu, je suis président du club, c’est à moi de tenir la barre dans ces moments difficiles. »
Jérôme Fernandez (capitaine de l’équipe de France)
« Il ne faut pas non plus généraliser ce qui est en train de se passer. Ça arrive à certains joueurs. Il ne faut pas mettre tous les joueurs dans le même panier. Il faudra attendre les conclusions de cette affaire. Il ne faut pas crier au scandale sur l’ensemble de la discipline. Pour les personnes concernées, leur image va en prendre un coup. Je ne pense pas que cette affaire puisse freiner l’engouement autour du hand. »