Au pied de la montagne

Ce samedi, à partir de 19 heures, Montpellier devra remonter cinq buts face aux Russes de Tchekhov pour se hisser en demi-finale de Ligue des champions. Sans Nikola Karabatic, blessé.

« A Bougnol, on sait le faire. Comme en 2003...On va gagner et se qualifier. » Mladen Bojinovic a la conviction de ceux qui sont habitués à renverser les situations les plus compromises. En 2003, année du titre en ligue des champions, le MAHB avait remonté huit buts à Pampelune à Bougnol pour s’adjuger la plus prestigieuse des compétitions européennes. Ce 1er mai, jour de la fête du travail, Montpellier ne devra pas chômer face à Tchekhov car, avec cinq buts de retard (défaite 32-27 à l’aller) et des éclopés en pagaille, la mission est de taille. 

« C'est un handicap très important, regrette Patrice Canayer, le coach du MAHB. Ce n'est pas une histoire de révolte ou d'envie. Plus question de parler des petits bobos. Ceux qui seront alignés devront jouer. »

Si, pour Montpellier, la tâche n’a rien d’insurmontable dans sa configuration habituelle, elle se complique : outre l’arrière Vid Kavticnik (déchirure), c’est Nikola Karabatic qui va manquer à l’appel. Le détonateur héraultais s’est pris un vilain coup de genou à l’aller et manquera cette confrontation. Montpellier évoluera donc sans ses deux vedettes. Ça commence à faire beaucoup même si Mickaël Guigou, toujours touché aux quadriceps, viendra donner un coup de main dans la mesure se ses moyens. «Oui, j’y crois. Si nous avions cinq buts de retard contre Barcelone, ce ne serait pas pareil mais Moscou, c’est une équipe qu’on est capable de renverser. Ca va être électrique dans notre salle. Tous les éléments sont réunis » estime l’ailier montpelliérain.

Canayer : « Qu’ils se lâchent »

De l’extérieur, pourtant, on a l’impression que ce match prend peu à peu des allures de mission-suicide. A part, la blessure de la star Alexei Rastvortsev (meilleur buteur de son équipe en Ligue des champions) côté russe, les raisons d’être aussi confiants que Guigou ne sont pas nombreuses. «Le point positif des blessures, c’est que ça met tout le monde devant ses responsabilités. On y est. On va au combat maintenant. Il n’y a pas de demi-mesure. Ca sent le gros match. L’atmosphère est propice à ça. Qu’ils se lâchent », réclame Canayer.

M.M. avec Julien Landry à Montpellier