Ayglon : « Passer un cap face la Norvège »

Les Bleues débutent ce lundi (18h10) le tour principal de l’Euro face à la redoutable sélection norvégienne. Mais pour l’arrière tricolore Camille Ayglon (27 ans), les Bleues ne font aucun complexe.

Camille, les rencontres face à la Norvège font-elles partie des plus excitantes à jouer ?

Oui, cela fait vraiment partie des grands matches qu’on aime beaucoup jouer. On a l’impression qu’on se rapproche de cette équipe. Quand j’ai débuté en équipe de France, on avait presque envie d’allumer un cierge avant de jouer contre elles. On espérait ne pas en prendre 10 (rires) ! C’est déjà arrivé à plusieurs reprises contre cette équipe. Ces dernières années, on sent qu’on arrive à mieux les contrer. On arrive aussi à gagner. On a fait un complexe pendant quelques années face à ces filles qui manient mieux le ballon que nous. Elles ont aussi un peu inspiré la défense que l’on pratique aujourd’hui. Mais tout cela est derrière nous. Aujourd’hui, ce sont des matches très accrochés qui ont déjà basculé pour la France. Donc ça promet !

Abordez-vous ce match avec confiance ?

Depuis le début de la compétition, on montre qu’on progresse dans certains domaines. Défensivement, cela va de mieux en mieux. L’équipe se sent bien. Psychologiquement, la victoire contre la Suède (24-17) nous a fait du bien. On a vu parfois cette équipe sans aucune solution. On prend plaisir à faire déjouer notre adversaire. Ces moments de partage soudent une équipe. Ils nous aident à obtenir de bons résultats.

Est-ce important d’avoir votre destin en main ?

Oui, c’est une clé. Si on gagne contre la Norvège, on aura presque le droit à un autre joker. Dans tous les cas, on n’aura pas à prier devant la télé en suivant les autres matches. On n’aura pas besoin d’entrer dans des calculs compliqués. C’est une chance qu’on n’a pas souvent su exploiter lors des précédents championnats. On s’est plus souvent retrouvées dos au mur parce qu’on avait fait des boulettes. On va voir si on passe enfin ce cap-là. Ce serait bien d’avoir une deuxième phase un peu plus cool que la première.

Propos recueillis par Rodolphe Massé