"C'était l'âme des Barjots": l'hommage de Grégory Anquetil à Denis Lathoud, mort à 59 ans

C'est une bien triste nouvelle pour le handball français. Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin, l'ancien Tricolore, Denis Lathoud, s'est éteint après un long combat contre la maladie, à seulement 59 ans. Les hommages ne cessent de crouler pour cette figure des "Barjots", avec qui il est devenu champion du monde en 1995.
Parmi eux, Grégory Anquetil, son ancien coéquipier, qui était l'invité de l'Intégrale Sport sur RMC. Ce dernier lui a rendu un émouvant hommage, évoquant à quel point la famille du handball perdait un proche: "Oui, ça a été le premier à dire parmi tous les joueurs que vous connaissez qu'on était capable d'être champions du monde, qu'on y va pour ça et qu'on va gagner. Il nous a donné à tous cette idée dans la tête. C'est un garçon qui n'avait peur de rien ni de personne. Il était parfois hautain mais c'est grâce à sa confiance en lui, son intelligence, sa connaissance très claire du handball à toute épreuve qu'on a réussi", reconnaît-il.
"Il avait des travers, sa vie en dehors et c'est ce qui l'a emporté aujourd'hui. Denis Lathoud a été l'un des plus grands arrières-gauches français mais il a aussi eu une vie à côté qui malheureusement n'allait pas et aujourd'hui, à 59 ans, il nous quitte", admet aussi Anquetil.
"C'était un guerrier et un scientifique du handball"
Grégory Anquetil n'a pas hésité à revenir sur les vestiaires des "Barjots" et comment se faire accepter avec un Denis Lathoud, leader. En riant, l'ancien coéquipier du défunt a expliqué comment gagner la confiance de Lathoud: "Il fallait déjà aller au combat avec eux, accepter leur manière de combattre. Denis était l'exemple type c'est-à-dire que pour lui il fallait avoir peur de personne, respecter l'adversaire mais pas plus. Ce qui se passait après le match, c'était autre chose. Comme c'était quelqu'un qui aimait la vie, on pouvait boire des canons avec eux, il n'avait pas de soucis pour aller voir les autres".
En ajoutant ensuite à quel point Denis Lathoud était un "génie" du handball: "Denis c'était à la fois un guerrier et un scientifique du handball. Il s'est fait par le travail. Il n'était pas le plus grand, le plus rapide, il ne sautait pas le plus haut, il ne tirait pas le plus fort mais c'est grâce à sa science du handball qu'il est devenu "le Grand", son surnom et pas par la taille mais par son âme. C'était l'âme des Barjots". Une jolie phrase pour conclure et comprendre l'ampleur qu'avait Lathoud au sein de l'équipe des "Barjots", devenue championne du monde en 1995.