Chambéry à l’heure des regrets

Philippe Gardent - -
« Nous étions un peu inquiets avant le match. Barcelone, Rhein Neckar ont perdu ici. Kiel a failli les imiter… » Didier Dinart peut lâcher un ouf de soulagement. Contrairement aux équipes qu’il vient de citer, son club de Ciudad Real n’est pas tombé dans le piège du Phare, ce dimanche, lors des 8e de finale aller de la Ligue des Champions. « Pour qu’il y ait piège, il aurait encore fallu le tendre », analyse Philippe Gardent. Avec, en tête, les nombreuses opportunités que ses troupes, dominatrices en tout début de rencontre (5-3, 9e) n’ont pas saisies en première période. « Nous avons raté trop d’immanquables pour battre une telle équipe, insiste-t-il. Il nous a manqué de la lucidité dans le geste final. Individuellement, nous n’avons pas été à notre niveau pour les faire douter. »
Un constat qui s’adresse notamment à Xavier Barachet « moins bien physiquement » face à son futur club, à Cédric Paty, maladroit devant la cage adverse ou Edin Basic, flamboyant en seconde période après une première demi-heure assez discrète. Sans compter les bras tentaculaires d’Arpad Sterbik, auteur de 21 arrêts en 46 minutes de jeu. C’était beaucoup trop pour les Chambériens. Et malgré le 6-2 inscrit lors des cinq dernières minutes de la partie, ces derniers ne se font guère d’illusions pour la suite.
venture s'approche de la fin. Le match retour ? Talant Dujshebaev (ndlr, l’entraîneur de Ciudad Real) est gentil en disant que nous avons la possibilité de faire quelque chose au match retour. Mais à l’extérieur en Ligue des Champions cette saison, nous n’avons pas été géniaux. On jouera crânement notre chance là-bas. » La moyenne de onze buts d’écart concédés en poules hors du Phare ne plaide pas, il est vrai, pour la thèse d’un exploit face au triple vainqueur de la compétition (2006, 2008 et 2009).