RMC Sport

Mondial de hand : et maintenant, les Bleus n'ont plus qu'à éviter la ''faute professionnelle''

-

- - -

Les Experts ont encore rendez-vous avec leur histoire ce dimanche (17h30), en finale de leur Mondial face à la Norvège. Un choc que les Bleus ont tout fait pour décrocher et aborder dans les meilleures conditions… et qu’ils doivent remporter maintenant.

Voilà. Encore quelques heures et ce sera le grand moment de vérité. Celui espéré, attendu, programmé. A partir de 17h30, le sort en sera jeté. Et aux alentours de 19 heures – et plus si affinités – Français et Norvégiens sauront enfin de quel côté le destin a choisi de basculer. Favoris de leur Mondial, portés par un tout public, les Experts ont espéré ce moment depuis l’entame de la compétition. Et dans un dimanche marqué par des chocs XXL, comme plus tard dans la soirée l’explication de texte en Ligue 1 entre le PSG et Monaco (22e journée), et plus tôt dans la journée le retour du classique entre Roger Federer et Rafael Nadal en finale de l’Open d’Australie, l’affiche sera de rêve.

Pour les Norvégiens, tombeurs in extremis et spectaculaires de la Croatie en demies (28-25), qui visent leur premier sacre masculin. Pour les Bleus aussi, qui visent une sixième étoile mondiale et aussi une revanche d’envergure après la finale perdue face au Danemark, aux JO de Rio. « Ça va être un moment forcément spécial mais ça ne sera grandiose que si on gagne, martèle Michaël Guigou. On sait qu’on est chez nous, qu’on a envie d’aller la chercher et il n’y aura que la plus haute marche du podium qui nous satisfera. »

A lire aussi: les quatre questions de la finale France-Norvège

« Obligés d’aller chercher ce titre maintenant »

Une marche que les Bleus ont tout fait pour atteindre. Notamment en choisissant de lier leur destin à celui du groupe A, composé de la Russie, du Brésil, du Japon, de la Pologne et de la Norvège, deux adversaires qui avaient battu les Experts lors du dernier Euro. Un privilège offert au pays organisateur. Un tirage qui lui a permis de disputer un 8e de finale très abordable face à l’Islande (31-25) et une demie très tranquille contre la Slovénie (31-25), alors que le quart de finale fut plus laborieux face aux Suédois (33-30), dans une compétition que le Danemark et l’Allemagne ont quittée dès l’entame de la phase finale. Autant de motifs d’attente avant le grand oral de dimanche.

A lire aussi: ces trois Norvégiens seront très dangereux pour les Bleus

« On est très bien, on n’a perdu aucun match, on produit plutôt du beau jeu, on défend agressivement, les gardiens font les arrêts, énumère le meilleur artificier des Bleus, Nedim Remili (33 buts). Il nous reste encore une heure à se battre, voire plus s’il y a prolongation, comme des chiens, des morts de faim, des guerriers, comme des gens qui veulent ramener cette médaille. » Le peuple français n’attend pas autre chose. « Ça serait vraiment une faute professionnelle d’arriver en finale dans son Mondial, j’allais dire de survoler le Mondial depuis le début de la compétition, et de ne pas finir le boulot, devant son public, à Paris, à Bercy, prévient Porte. Ça serait une grosse désillusion et on est obligés d’aller chercher ce titre maintenant. » Le message est passé.