
Mondial de handball: pourquoi les Bleus ont totalement raté leur demi-finale
Un naufrage. Une gifle. Une déroute. Doubles champions du monde en titre, les Bleus ont été balayés par le Danemark (38-30), vendredi, en demi-finales du Mondial. Pas inspirés en attaque, en très grande difficulté sur le plan défensif et globalement trop statiques, ils n’ont jamais fait illusion face à une machine scandinave parfaitement huilée autour de son maître à jouer Mikkel Hansen. Une sérieuse déconvenue pour une équipe de France désormais dépossédée de tous ses titres. "On s’est peut-être laissé dépasser par les événements", a analysé Didier Dinart à la fin de la rencontre, au micro de RMC Sport.
Lucide sur le faible niveau affiché par ses troupes durant cette demi-finale, le sélectionneur de l’équipe de France a tenu à saluer la prestation danoise. "C’est une équipe très expérimentée, qui a su apprendre dans la douleur. Le Danemark était peut-être vexé parce qu’on a dominé plusieurs fois cette équipe. La France était l’équipe à battre", a avancé Dinart, déjà tourné vers l’avenir. "On a une jeune génération qui continue à apprendre. On veut toujours garder notre visage de favoris, il faut toujours positiver", a-t-il confié. Les entrées réussies de Romain Lagarde (21 ans) et Melvyn Richardson (21 ans) sont justement des symboles d’espoir pour des Bleus bien conscients d’avoir raté leur demi-finale. La faute, entre autres, à une défense larguée.
"Ils ont marqué des buts facilement"
"On a été pris à chaud. Le Danemark a très bien commencé, on a été très en difficulté. On a été en dessous. C’est une défaite logique. Tout rentrait, mais on n’accable pas nos gardiens. On n’a peut-être pas été au rendez-vous. Le Danemark a survolé ce match. C’est dur moralement. Il falloir retrouver des ressources pour aller chercher la médaille de bronze", a souligné Ludovic Fabregas. Car oui, le tournoi des Bleus n’est pas encore terminé. Ils ont encore le match pour la troisième place à disputer, dimanche (14h30), face à l’Allemagne ou la Norvège. Reste à savoir s’ils auront d’ici là réussi à remonter la pente.
"C’est surtout dans la tête que c’était compliqué. On a perdu beaucoup de ballons, on leur a donné des occasions. Ils ont marqué des buts facilement. Notre défense a été en difficulté. Le Danemark a très bien joué en attaque placée. C’est une très bonne équipe. On n’a pas su les contrer. On s’est retrouvé sans solutions", a appuyé Michaël Guigou. Le Danemark, de son côté, tentera dimanche d'être sacré champion du monde pour la première fois de son histoire.