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Mondial de handball: "tonitruant" et "sans pression", Richardson a encore joué avec panache

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Décisif en seconde période, samedi à Cologne, Melvyn Richardson (4\/4 au tir) a réalisé une entrée fracassante pour sortir les Bleus d’un mauvais pas contre l’Espagne (33-30), lors du premier match du tour principal de ce Mondial de handball.

Le néophyte apprend très vite. Un peu trop pour ses adversaires. Intégré dans le groupe des Bleus jeudi, en lieu et place de Nicolas Claire, à quelques heures du match contre la Russie, Melvyn Richardson a avalé la pression comme on aspire le poison d’une plaie. En position de demi-centre ou d’arrière droit, tout coule sur lui et rien ne semble l’atteindre, du haut de ses 21 ans.

Contre la Russie (23-22), Richardson avait déjà effectué des débuts pleins de panache. Mais ce n’était "que" la Russie, sans vouloir offenser Timur Dibirov, et pas l’Espagne de Raul Entrerrios et Alex Dujshebaev, championne d’Europe en titre. Peu lui importe en réalité. Pour sa première grande compétition internationale avec l'équipe de France, les jours se suivent et se ressemblent, alors l’adversaire ... le gaucher n’en a cure. 

"Un Melvyn Richardson tonitruant"

"On a un peu l’impression que la compétition, ça ne l’atteint pas. Je ne sais pas si c’est son côté réunionnais 'tranquille, ça va aller, pas de souci', mais c‘est vrai qu’il joue sans pression", souriait Vincent Gérard au micro de RMC Sport après la première rencontre du tour principal, remportée (33-30) par les Bleus, ce samedi.

Face à l’incroyable gardien Arpad Sterbik (11 arrêts sur 28 tirs, 39 %), la plupart du temps dans des moments cruciaux, Richardson (4/4 à 100% au tir) a encore fait preuve de culot. "On a pu voir un Melvyn Richardson tonitruant qui a pu nous maintenir au score malgré son jeune âge", s’est félicité pour sa part Didier Dinart, le sélectionneur.

"Je savais qu'il était capable"

"Je ne serai pas timide au cas où je devrais l’utiliser, car je sais qu’il est polyvalent", disait-il à la veille de ce match. Droit dans ses baskets, Dinart a observé ses préceptes et appliqué la recette. L’audace et le talent du jeune arrière montpelliérain lui ont donné raison. Ce dernier a encore affiché un culot monstre pour accroître l’avance des siens puis maintenir un écart conséquent.

"Je fais confiance à mon collectif, a encore ajouté Didier Dinart. Je dis toujours qu'il faut utiliser la profondeur de banc. Quand on a procédé au changement, je savais qu’il était capable de ce genre de choses. Il a un rôle à jouer et il va encore nous aider dans cette compétition. Il n'y a plus qu'à être sereins et ne pas forcément s'affoler." Dans cette optique, le sélectionneur sait déjà qu'il pourra compter sur Melvyn Richardson.

Quentin Migliarini