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Comme on se retrouve !

Déjà entraîneur de l'équipe de France, Claude Onesta se souvient parfaitement de la défaite de 2007...

Déjà entraîneur de l'équipe de France, Claude Onesta se souvient parfaitement de la défaite de 2007... - -

Victorieuse des ses trois premiers matches de poule, l’équipe de France débute les choses sérieuses ce mercredi (18h15) contre l’Allemagne. L’occasion de revenir sur les batailles livrées à nos meilleurs ennemis.

Les équipes sont les mêmes. L’issue est tout aussi cruelle. Séville 1982, demi-finale de la Coupe du monde de football. Cologne 2007, demi-finale des championnats du monde de handball. Dans les deux cas, les Bleus ont le sentiment de s’être fait floués contre l’Allemagne. De ne pas avoir eu le destin qu’ils méritaient. Champions du monde en 1995 et 2001, les handballeurs ont l’occasion d’accéder à leur quatrième finale mondiale dans une Kölnarena chauffée à blanc. Poussée par ses 19 000 spectateurs et les arbitres, la Mannschaft s’impose finalement 32-31 au terme de deux prolongations.

Mais dans les couloirs du gymnase, Claude Onesta et ses hommes ne décolèrent pas. Dans le viseur des derniers champions olympiques : les organisateurs de la compétition, mais surtout les arbitres, coupables de ne pas accorder un but valable à Michael Guigou en fin de match. Il reste alors trente secondes de jeu. L’Allemagne mène 32-31. Le score ne bougera plus. Certains joueurs allemands, champions du monde après leur victoire en finale contre la Pologne, s’excuseront même auprès de leurs coéquipiers à leur retour en club, une fois la compétition terminée.

Fernandez : « Ça restera comme une cicatrice »

« On a vu ce qui se passe de plus pittoresque et de plus ridicule en terme d’arbitrage, lâchait alors Olivier Girault furieux. Je pense qu’ils seront les premiers champions du monde à n’être respectés par aucune équipe. Dès qu’ils vont sortir d’Allemagne, ça va être à mourir de rire. Ils vont prendre des dix buts et ne seront respecter nulle part ailleurs que dans leur pays. » La prophétie se vérifie quelques moi plus tard. Pour les retrouvailles, les Bleus s’imposent 26-23 lors d’un match de poule de l’Euro norvégien. Avant de passer leur passer… dix buts (36-26) dans le match de la troisième place.

Alors quand on évoque ce souvenir, les mémoires se réveillent. « Pour ceux qui ont vécu ce match, ça restera comme une cicatrice A chaque fois qu’on joue contre eux, la revanche reste là même », lâche le capitaine Jérôme Fernandez. Même Samuel Honrubia, alors âgé de 20 ans, se souvient avoir vécu « une grande frustration devant sa télé ». Remonté comme jamais après la demi-finale perdue, Claude Onesta se souvient. « Cette défaite nous marquera à jamais. C’est encore une cicatrice. Même si c’est fini, on en gardera toujours un souvenir amer. » Et le sélectionneur d’ajouter philosophe : « C’est dans les défaites qu’on se construit. C’est peut-être ce qui nous a permis de réaliser le triplé (ndlr : JO, championnats du monde et championnats d’Europe). »

Pierrick Taisne (avec R.M. en Suède)