Comment Dunkerque a dominé le PSG : les clés du succès

Bastien Lamon et Baptiste Butto - -
Des valeurs et un mental d'acier
La condition sine qua non à la réussite, c’est de s’imprégner des valeurs du club de Dunkerque véhiculées depuis de nombreuses années. Deuxième en 2013, l’USDK a donc franchi l’étage supérieur cette saison. « Les joueurs ont pris conscience qu’on ne pouvait pas se satisfaire d’être un simple acteur dans ce championnat, explique Patrick Cazal, le coach nordiste. On a fait appel aux valeurs du cœur, à la générosité, à la combativité, avec une certaine stratégie qui paye aujourd’hui ». Mais la différence avec le PSG s’est surtout faite sur le mental, souligne Frédéric Sourice, journaliste à la Voix du Nord. « C’est une équipe qui y croît jusqu’au bout. A Montpellier par exemple, ils sont menés 21-15 et ils finissent par accrocher le nul 25-25. Alors que les Parisiens ont, eux, tendance à lâcher quand ils sont trop en difficulté, comme jeudi contre Montpellier ».
La meilleure attaque, c'est la défense
Avec une moyenne de 22,75 buts encaissés par match, Dunkerque possède de loin la meilleure défense de D1, pour seulement la 11e attaque (sur 14 clubs). « On a une défense agressive dans le bon sens du terme, estime Vincent Gérard, le gardien de but. Dès qu’un joueur à le ballon, il y a tout de suite un mec sur lui ». La cohésion défensive des Dunkerquois leur permet ainsi d’apporter du rythme en attaque. Si Mickaël Grocaut est le patron de la défense, le métronome s’avère être Vincent Gérard. « C’est un cercle vertueux ou vicieux. Si je suis performant, la défense le sera aussi et vice versa ».
Un pour tous, tous pour un
Malgré quelques internationaux, l’USDK ne compte pas dans ses rangs de véritables stars comme le PSG ou Montpellier. Et dans cet exercice 2013-2014 considéré comme le plus relevé depuis des années, beaucoup étaient sceptiques sur les chances nordistes. Mais pour Bastien Lamon, demi-centre, au club depuis 13 ans, il existe bien une star à Dunkerque. « C’est l’équipe ! Ce titre, c’est avant tout à cette cohésion entre tous les joueurs qu’on le doit. C’est des mecs qui tirent tous dans le même sens. On ne se repose pas sur les individualités ». Et un collectif, ça se forge sur et en-dehors du terrain. Les joueurs dunkerquois déjeunent régulièrement ensemble et sont toujours prêts à s’entraider. « Quand c’est l’hiver, qu’il fait nuit à 16 heures, et que tu as des joueurs qui ne sont pas au top, qui sont malades… Ceux qui sont en forme sont là pour leur redonner la pêche et leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes » raconte Vincent Gérard.
Un public en or
Cette saison, les Stades de Flandres (2500 places) ont connu un taux de remplissage de 95%. Outre cette fidélité, les supporters ont fait preuve d’un état d’esprit irréprochable. Et les joueurs l’ont ressenti. « Le public est hyper important, explique Baptiste Butto, arrière de l’USDK. Il nous a toujours soutenus même quand on était un peu en difficulté. C’est un public exceptionnel, très chaleureux. Ça nous a vraiment beaucoup aidé ». Si le trophée de champion de France ne devrait être remis que lors de la dernière journée face à Tremblay-en-France, les supporters pourront déjà communier avec leurs joueurs dès jeudi pour la réception de Chambéry.
A lire aussi :
>> Gardent : « Un beau champion »
>> Gérard : « On mérite ce titre »
>> Lamon « n’imaginait pas le titre »