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Des Experts toujours en rodage

En difficulté en première période, Nikola Karabatic s'est bien repris en début de seconde, comme le reste de ses coéquipiers d'ailleurs

En difficulté en première période, Nikola Karabatic s'est bien repris en début de seconde, comme le reste de ses coéquipiers d'ailleurs - -

La France termine son premier tour de l’Euro comme elle l’a débuté : par un nul, face à l’Espagne cette fois (24-24). En nets progrès, les hommes de Claude Onesta ont fléchi physiquement.

Et dire qu’ils comptaient, à vingt minutes de la fin, six buts d’avance sur les Espagnols ! Comme face à la République Tchèque, les Experts ont connu un trou d’air en seconde période. Une absence suffisamment importante pour faire fondre l’avance tricolore comme neige au soleil.

On ose à peine imaginer dans quel état les hommes de Claude Onesta se seraient retrouvés si Romero avait inscrit son jet franc dans le « money time ». Fort heureusement pour le camp français, ce scénario n’a pas eu lieu. Grâce au penalty inscrit 18 secondes plus tôt par Guillaume Joli, les Bleus ont préservé l’essentiel. Une défaite aurait fait tâche dans le parcours d’une équipe encore bancale après trois matchs.

« On aurait pu exploser dans le premier quart d’heure »

Entre les atermoiements défensifs de Nikola Karabatic en début de rencontre et les penalties manqués en première période par Joli et Guigou, l’équipe de France n’affiche pas, avant la pause, un visage très rassurant. « On aurait pu exploser dans le premier quart d’heure », reconnaît Claude Onesta. Mais la suspension de deux minutes d’Almagro et la bonne rentrée de Daniel Narcisse vont faire du bien aux Tricolores. Et libérer un secteur offensif jusque-là peu performant.

« Tactiquement, on les a mis en grande difficulté », appuie le sélectionneur. La fin de match vient toutefois tempérer la bonne période de ses joueurs. Dépassés physiquement par des Espagnols beaucoup plus frais, incapables de museler le pivot de Ciudad Real Julen Aguinadalde (6/6 au tir), les Experts se sont fait peur jusqu’au bout. « C’est vrai, on n’arrive pas à tuer le match, concède le héros de fin de match, Guillaume Joli. On fait une bonne seconde période. C’est dommage parce qu’on perd un peu d’énergie. Mais bon, on a notre destin en notre main. »

C'est le cas de le dire. Grâce au succès des Tchèques sur la Hongrie (33-26), la France entamera le groupe principal avec trois points déjà en poche, soit autant que l'Espagne et la Pologne, deux des formations (avec la Slovénie, l'Allemagne et la République Tchèque, ndlr) composant la nouvelle poule. qu'elle rejoint en tête de sa poule. Un atout non négligeable dans l'optique d'une qualification pour les demi-finales. A condition d'y associer un fonds de jeu efficace sur la durée et la condition physique requise pour l'exprimer.

La rédaction