Des petits nouveaux bien entourés

Michaël Guigou - -
Pas facile de débarquer dans une équipe invincible et qui enchaîne les titres. Mais à cause des forfaits (Narcisse, Guillaume Gille et Ostertag), l'équipe de France de handball vit un renouvellement forcé de son effectif pendant ces championnats du monde en Suède. Et ils sont quatre à faire leur entrée à ce niveau de compétition.
Parmi eux, William Accambray, 22 ans, possède déjà une solide expérience. Titulaire du poste d’arrière gauche à Montpellier, il se retrouve propulsé sur le devant de la scène pour occuper la place du génial Daniel Narcisse en équipe de France. « Le plus dur, c’est de se faire une place à part entière, glisse-t-il. Je pense que j’ai un rôle à jouer. Je suis un peu moins virevoltant que Daniel Narcisse, mais j’ai d’autres qualités et j’ai la capacité de le remplacer. Et le fait qu’il y ait deux Héraultais à gauche et à droite, ça aide. » Il faut dire que le club de Montpellier, où évolue également Samuel Honrubia, un autre nouveau, est le principal fournisseur d’internationaux.
Guigou : « A l’époque, c’était moins facile de s’intégrer »
Dans cette équipe, les petits nouveaux, à l’image d’Arnaud Bingo, sont parfaitement intégrés et entourés. L’ailier gauche de Tremblay-en-France ne joue que quelques minutes par match, mais à chaque entrée en jeu, il ne tremble pas. « Mon intégration s’est plutôt bien passé, explique-t-il. Ils sont simples et ça se voit. Du coup, ça se passe super bien sur le terrain. »
Depuis toujours, Claude Onesta prône l’autogestion. Ce sont donc les joueurs qui s’occupent de tout, à l’entraînement, comme dans la vie de groupe. Les cadres parlent constamment aux nouveaux, comme Bertrand Roiné (Chambéry), sans pour autant être tout le temps sur leur dos.
Dans le groupe, Michael Guigou fait déjà figure d’ancien. Même s’il n’a que 28 ans, il joue en équipe de France depuis huit ans. Du haut de ses 143 sélections, il estime que les nouveaux n’ont vraiment pas à se plaindre.
« A l’époque c’était beaucoup plus difficile, révèle-t-il. L’équipe était beaucoup plus fermée. Franchement, on accueille les nouveaux avec les portes grandes ouvertes. On essaye avant tout de penser au bien de l’équipe. »
Le roi des chambreurs, Didier Dinart, s’occupe de les mettre à l’aise. Et ça marche. Sur le terrain, les novices saisissent leur chance à plein. Les résultats le prouvent.