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Equipe de France - Portes, un homme pressé

Alain Portes

Alain Portes - -

Officiellement démis de ses fonctions ce mardi, après 15 années à la tête de l’équipe de France féminine de handball, Olivier Krumbholz avoue sa stupéfaction. Malgré tout, il souhaite bon vent à son successeur Alain Portes.

« C’est un choc, une grande déception. Je ne m’y attendais pas du tout ». Olivier Krumbholz, n’a pas caché sa colère, après avoir été démis de ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France, mardi. Mais si la décision de limoger le technicien en place depuis 15 ans, à tout juste six mois du Mondial en Serbie, peut prêter à débat, le choix de son successeur, Alain Portes, fait au moins figure de valeur sûre. « Olivier (Krumbholz, ndlr) lui-même a convenu que s’il avait dû choisir un successeur, il aurait pris Alain », rapporte Joël Delplanque, président de la FFH.

Pas forcément connu du grand public, le Biterrois de 51 ans est effectivement une pointure. Outre ses 259 capes en Bleu, sa médaille de bronze olympique à Barcelone (1992), ses quatre titres de champion de France avec Nîmes, ses récentes performances à la tête de l’équipe masculine de Tunisie ont marqué les esprits. En trois ans, il a ainsi remporté deux fois le Championnat d’Afrique des Nations (2010, 2012), et mené les Aigles à un magnifique quart de finale aux Jeux de Londres en 2012.

Bana : « Un des meilleurs entraîneurs au monde »

« C’est quelqu’un qui présente une culture assez exceptionnelle, dit de lui Philippe Bana, le DTN. Il a surtout cumulé une culture de rigueur personnelle, celle de l’ancien champion qu’il était avec nous, avec cette espèce d’enthousiasme qu’il a trouvé en Tunisie. C’est cette combinaison de cultures qui en fait, de mon point de vue, un des meilleurs entraîneurs au monde, masculin et féminin ». Suffisant, aux yeux des instances tricolores, pour prendre le risque de l’introniser, le 1er septembre, trois petits mois avant le championnat du monde (7-22 décembre).

« Nous avons constaté des lacunes et des comportements répétitifs sur nos quatre échecs olympiques consécutifs. Il nous fallait trouver quelque chose de plus, avec le risque d’échouer, dont nous sommes parfaitement conscients, en faisant venir un des meilleurs techniciens du moment », poursuit Bana. Le risque est là. Pris et assumé. S’il n’a plus entraîné d’équipe féminine depuis sept ans (HBC Nîmes), son expérience et les impressionnants progrès réalisés avec la Tunisie ont suffi à faire pencher la balance. Il aura exactement trois mois et six jours pour façonner son équipe, avant le coup d’envoi du Mondial. Et prouver que son surnom en tant que joueur, « Bip bip » (pour sa vitesse sur son aile), lui colle toujours à la peau.

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A.T. avec N.P.