Euro : les Bleus à l’arraché

Nikola Karabatic - -
Il ne s’y est pas trompé. Sitôt la victoire contre la Pologne acquise, Jérôme Fernandez s’est précipité sur Cyril Dumoulin. Une étreinte entre le capitaine des Bleus et son gardien qui en dit long sur le rôle joué mercredi par ce dernier. Excellent dans son but, le Chambérien a pris une part prépondérante au succès décroché dans la douleur par la France (28-27). A l’image de cette 17e parade réussie à la dernière seconde, sur un tir de Michal Jurecki, qui a préservé une deuxième victoire en deux matches pour les Tricolores, d’ores et déjà qualifiés pour le tour principal de l’Euro avant leur ultime match de poule contre la Serbie, vendredi. Un sans-faute dans le groupe C mettrait les joueurs de Claude Onesta sur d’excellents rails en vue des demi-finales.
Deux jours après avoir dominé la Russie sans trop souffrir (35-28), l’équipe de France s’est toutefois nettement plus employée dans la NGRI Arena d’Aarhus. Malgré des statistiques très favorables face aux Polonais, qui ne les ont plus battus depuis… 1994 (11 victoires et 2 nuls), les Bleus n’ont jamais réussi à s’offrir plus de trois buts d’avance (14-11 à la 27e, 25-22 à la 47e). Jusqu’au bout, les coéquipiers de Jakub Lucak (5 buts) ont fait flotter un vent de panique dans les rangs français, pénalisés par leur imprécision en attaque. A l’exception toutefois de Nikola Karabatic, impérial au tir et meilleur marqueur de la rencontre avec 8 buts.
Ce n’est toutefois pas à la star du Barça qu’est revenue la tâche d’inscrire le but décisif mais au pivot Igor Ancic. Le natif de Mostar (Bosnie), qui vit sa première compétition en bleu, n’a pas tremblé au moment de transformer la passe de Daniel Narcisse dans la dernière minute. Si le sang-froid du joueur de Cesson-Rennes est une bonne nouvelle, la raison de sa présence sur le terrain à ce moment crucial n’en est pas une. Sonné par un coup de Lijewski à la 43e minute, Cédric Sorhaindo a terminé la rencontre sur le banc, une poche de glace posée sur un œil complètement fermé. Le seul bémol d’un début d’Euro plutôt prometteur pour ces Bleus new-look.
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