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"J’ai envie de continuer dans les grands championnats", le succès du hand féminin dès le plus jeune âge

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Le club de handball de Plaisir, dans les Yvelines, compte cette année plus de recrues chez les filles que chez les garçons. Chez les U13, joueurs de 11 à 13 ans, il y a 37 filles contre 27 garçons. Une augmentation à laquelle l’équipe encadrante du club doit répondre en ouvrant de nouveaux créneaux d’entraînement et en recherchant de nouveaux coachs. Le club met en place tout ce qu’il peut pour offrir un bon cadre aux licenciées et motiver les filles à s’investir.

"J’aime bien l’esprit d’équipe et il y a beaucoup de collectivité dans ce sport." Emma, inscrite cette année en U13, fait partie du club de handball de Plaisir qui compte aujourd’hui 168 filles contre 64 en 2016. De son côté, Mathilde le pratique depuis quatre ans: "J’en fais deux fois par semaine, sans compter les matchs tous les week-ends."

Laureen Garret, vice-présidente du club de handball et entraîneur des U15 filles, observe que l’envie de pratiquer ce sport naît dès le plus jeune âge chez les filles. "Nous avons un nombre significatif chez les U11, catégorie qu’on n’attendait pas du tout cette année. Ainsi qu’un énorme essor chez les U13." De son côté, Vincent de Brito, responsable de la section sportive du collège Léon Blum de Villepreux et coach dans les équipes féminines U13, ne s’étonne pas du succès du handball auprès des filles. "C’est une activité qui s’adapte très bien au féminin pour toutes les filles qui ont des qualités explosives ou nerveuses. Cela leur permet de s’exprimer au sein du hand."

L'équipe encadrante du club de Plaisir préfère gérer ce succès, qui signifie des entraînements à plus de trente filles, plutôt que d’avoir quelques filles et d'être obligé de les mélanger avec les garçons.

“C’est une tradition dans notre club, on a un plus grand nombre de filles"

Un succès que le club de handball de Plaisir vit très bien. "C’est une tradition dans notre club, on a un plus grand nombre de filles que de garçons," s’exclame Vincent de Brito. Pour s’adapter à l’augmentation croissante des licenciées filles, ils reçoivent notamment l’aide de la mairie. "C’est la ville de Plaisir qui nous aide en mettant deux gymnases à disposition. Ça permet de développer plus de créneaux et d’accepter un maximum de public et de sportifs. Surtout dans les catégories des plus jeunes où la demande est forte tous les ans," explique Laureen Garret sous le bruit des ballons des 37 handballeuses de U13.

Pour l’instant difficile de savoir si ce succès est aussi dû aux Jeux olympiques 2024 de Paris. Vincent de Brito, responsable de la section sportive du collège de Villepreux, s’attarde sur la collaboration entre le club de handball et le collège Léon Blum: "Les JO ont assez peu d’effets sur les petites catégories, mais plus sur les grandes catégories. Pour les plus petites, on explique le succès avec la section sportive du collège d’à côté, puisqu’elles sont automatiquement inscrites au club." Ça va de pair, elles ont les mêmes coachs au collège et au club. Grâce ce lien, une véritable cohésion est présente ainsi qu’un bon esprit de groupe. Cela pousse les filles à rester ensemble dans les catégories supérieures, au moins jusqu’au lycée.

Motivée, Emma se voit déjà gravir les échelons: "J’ai envie de continuer dans les grands championnats. J’ai vu l’équipe de France jouer, même les équipes de Plaisir qui sont très fortes et ça me donne envie de continuer et de devenir pareil."

Domitille Cortès