Gardent : « On n’est pas jaloux des footballeurs »

Philippe Gardent - -
Philippe, le titre décroché par votre équipe a presque semblé trop facile tant vous avez dominé le championnat cette saison…
C’est ce que certains peuvent dire, effectivement. C’est vrai que ça s’est bien passé. Mais il faut se rappeler du mois de juin dernier, quand j’ai donné mon accord pour venir à Paris. Il y avait une ancienne équipe qui avait du mal à se maintenir en première division. Et en trois semaines, avec Bruno Martini et Jean-Claude Blanc, on a dû constituer une nouvelle équipe. Alors, certes, on avait des moyens. Mais ce n’était pas facile, surtout à quelques semaines des JO.
Montpellier, votre principal rival, a vu saison largement perturbée par l’affaire des paris suspects. Est-ce une situation que vous regrettez ?
Oui c’est bien dommage, forcément. Cette affaire les a fragilisés. Mais on ne va pas s’auto-flageller non plus. Et puis ils sont en train de se refaire la cerise. Montpellier, c’est une institution, ça tient debout. Mais c’est clair que ça aurait été bien pour le spectacle qu’ils n’aient pas tous ces soucis. Après, je ne vais pas m’en plaindre non plus ! (sourire).
Pensez-vous pouvoir gagner la Ligue des champions dès l’an prochain ?
Franchement, je ne pense pas à la gagner tout de suite, même si on va essayer de s’y efforcer. Ça serait trop facile. On dispose de très bons joueurs mais on n’a pas de passé européen en commun. Ça va être assez compliqué. On va déjà se donner l’objectif d’atteindre le Final Four le plus rapidement possible.
Ressentez-vous un véritable engouement autour du PSG Handball ?
Oui et pas qu’à Paris. Coubertin est à 95% de taux de remplissage depuis le début de la saison. Partout où on se déplace, on fait salle comble. Avec une superbe image. Les mecs sont bons et en plus, ils sont sympathiques. Je crois qu’on véhicule une belle image pour le handball et pour le PSG. Donc tout va bien pour l’instant.
Aucune salle parisienne n’étant aux normes pour disputer la Ligue des champions, vous pourriez disputer vos matchs de Coupe d’Europe à Rouen la saison prochaine…
Ce n’est pas encore défini. On est en train d’étudier les dossiers. Il y a peut-être encore une opportunité de jouer à Paris, dans la salle Carpentier, où il faudra apporter quelques modifications. On aura la réponse très bientôt. Comme on aura un calendrier démentiel et beaucoup de déplacements, je milite pour rester à Paris.
A l’instar de Carlo Ancelotti, votre homologue au PSG football, avez-vous ressenti la pression des dirigeants qataris ces derniers mois ?
Très franchement, non. On avait tout de suite ciblé l’objectif qui était de décrocher un billet pour la Ligue des champions, ce qui me semblait tout à fait réalisable. Et au fil de la saison, non, puisqu’on a gagné pas mal de matchs. Je n’ai eu aucun souci là-dessus.
Est-ce difficile d’évoluer dans l’ombre du PSG football ?
Non, on a de l’égo mais on est intelligents. On a compris qu’on ne pouvait pas rivaliser avec le foot. En termes d’exposition médiatique, on a été plutôt bien servis cette saison. Et si on commence à être jaloux des footballeurs, je crois qu’on a tout faux.
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