Handball: le calvaire d’Amandine Tissier, championne de France, atteinte de sclérose en plaques

La maladie s’est déclenchée en décembre 2018 mais elle ne lui laisse plus aucun répit aujourd'hui. Dans une interview accordée au Parisien, Amandine Tissier (28 ans) raconte son calvaire depuis qu’elle souffre de la sclérose en plaques. La semaine dernière, la demi-centre championne de France et finaliste de la Ligue des champions avec Brest la saison dernière a annoncé qu’elle mettait sa carrière entre parenthèses avec Nantes, son nouveau club.
Elle indique n’avoir aucun antécédent familial et ne comprend pas comment elle a contracté cette maladie qui détruit le système immunitaire, affecte le système nerveux et provoque des perturbations motrices graves. Pendant près de trois ans, Amandine Tissier a donc mené sa carrière de front avec un lourd suivi médical jusqu’à la mise en place d’un nouveau traitement pour combattre sa maladie qui "n’évoluait pas dans le bon sens". "Ce traitement a la fâcheuse particularité d’éclater tous mes globules blancs, explique-t-elle. Du coup, je n’ai plus d’anticorps et je suis vulnérable à tout ce qui traîne."
"Au moment d’une poussée de sclérose, on en ch…"
"Au moment d’une poussée de sclérose, qui ne prévient jamais, on en ch… croyez-moi, poursuit-elle. Imaginez que vous vous endormez sur votre canapé et que vous vous réveillez avec le bras engourdi et des fourmis. Cette sensation est multipliée par mille, dans les quatre membres et sur les côtes. Impossible de tenir ne serait-ce qu’un verre. Le seul moment où je me sens bien, dans ces cas-là, est quand j’ai les mains dans la glace."
Ces crises et les traitements dont elle doit faire face l’ont poussé à reléguer le handball au second plan. "Quand est joueuse pro, on a un calendrier de dingue, ajoute-t-elle. Si on ajoute les séances à l’hôpital, les déplacements, les soins, ça n’est plus gérable. Je veux et dois stabiliser ma maladie. Je dis bien que ma carrière est entre parenthèses car, à cette heure, je ne sais pas si je pourrai ou voudrai reprendre."
Elle conclut en disant essayer de "rester optimiste" et en énumérant ses projets comme avoir un enfant ou la préparation d’un DUT tetchnico-commercial. "Le monde du hand ne me laisse pas tomber et, si je n’y joue plus, j’y ferai autre chose. Oui, la vie continue."