Karabatic : « C’est humiliant et pire que tout »

Nikola Karabatic conduit par les policiers dans les locaux de la PJ à Nanterre - -
La garde à vue
J’étais sous le choc. Quelqu’un est venu me dire que je partais en garde à vue. J’ai eu le temps de prendre une douche et on m’a mis dans un vestiaire à part. Ensuite, quand je suis sorti du stade, il y avait sur le trottoir des centaines de journalistes présents, des cameramans, des photographes, bien plus qu’à notre retour des JO de Londres. (…) On nous a vite fait comprendre que si on ne disait rien, c’était parce qu’on était coupable.
Les accusations de tricherie
C’est blessant ! C’est humiliant ! C’est pire que tout. Je n’ai pas de mots pour expliquer la douleur que je ressens. Tricher n’est pas concevable pour nous. Ce ne sont pas des valeurs qui nous ont été inculquées. Ce n’est pas notre conception du handball. Le match n’a jamais été truqué, même si certains s’acharnent à vouloir prouver le contraire. Ne nous jugez pas sans savoir. Réfléchissez à ce qui nous est reproché. Est-ce que cela est prouvé ? Comment peut-on influer sur le score d’un match dans lequel ni mon frère (Luka) ni moi n’avons joué ?
Une cote de popularité intacte
Nous sommes sortis une seule fois pour rencontrer nos avocats. On ne savait pas comment pouvaient réagir les gens. Peut-être qu’on allait nous cracher dessus. En réalité, des fans nous ont demandé de prendre une photo avec leurs enfants. Un homme à scooter s’est arrêté pour nous encourager à tenir bon. Ca fait du bien.