Karabatic, l’heure du rebond

Nikola Karabatic - -
De la faillite des Bleus au championnat d’Europe en Serbie, le grand public a surtout retenu l’échec de sa star Nikola Karabatic. Des statistiques indignes de son aura, à 26% de réussite au tir (9 sur 34), ont plombé les belles ambitions tricolores, même si d’autres cadres – à peu près tous en fait – n’ont pas été à la hauteur de l’événement. Lui a stigmatisé tous les manquements d’Experts mal assurés. « Il sait qu’il n’a pas fait un bon Euro. Il a même eu l’honnêteté de reconnaître que c’était sa plus mauvaise compétition avec les Bleus », avance Patrice Canayer, son entraîneur à Montpellier.
Revenu dans l’Hérault, pas de temps à perdre. Montpellier vise le doublé championnat-Ligue des champions : « Et je veux aller au bout, pas en demi-finale ! », harangue Karabatic, déjà regonflé. Il aurait pu râler sur les cadences infernales ? C’est l’inverse. « Même après une grande compétition, c’est très facile de revenir dans un grand club, aux grandes ambitions. Tes potes sont contents de te revoir, toi de rejouer avec eux », salive-t-il.
Si l’Euro lui a offert quelques nuits au sommeil agité, il pense savoir aujourd’hui pourquoi il est passé à côté de son Euro… sans en dévoiler davantage. Le retour sur la terre natale, sans son guide de père, décédé il y a six mois, ou la sévérité des arbitres à son égard sont des pistes intéressantes mais n’expliquent pas tout. « Pendant quinze jours, il n’a pas été au sommet de son art, il le sera peut-être dans deux semaines. Ce genre de casseroles, c’est vrai que ça se traîne souvent mais je ne suis pas inquiet pour lui. Je vous garantis que le talent n’a pas disparu », assure Patrice Canayer. Une excellente nouvelle avant un mois de février crucial avec notamment les trois derniers matches de poule de Ligue des champions. A 27 ans, il pourrait très vite oublier ce gros trou d’air. En grimpant de nouveau sur la plus haute marche olympique ?