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Krumbholz : « Ne pas croire que ça va être facile »

Olivier Krumbholz

Olivier Krumbholz - -

Le sélectionneur de l’équipe de France craint l’insouciance de la jeune équipe danoise que les Bleus affronteront vendredi (20h15) en demi-finales du Mondial brésilien. Mais il connait les recettes pour s’inviter en finale.

Olivier, redoutez-vous la sélection danoise malgré ses nombreuses joueuses absentes ?

Des joueuses expérimentées ne sont pas là, comme Rikke Skov ou Camilla Dalby. Elles ne sont pas au complet mais elles travaillent bien avec les jeunes. De jeunes joueuses exceptionnelles sont en train de sortir à l’image de Louise Burgaard, qui n’a que 19 ans et qui fait un sacré Mondial. Elles ont battu la Croatie et la Suède. Il ne faut pas croire que ça va être facile.

Leur style de jeu peut-il être un piège ?

Ça fait longtemps qu’on ne les a pas affrontées dans un match au couteau comme celui-là. C’est une demi-finale difficile à aborder. Elles sont sûres d’elles. Elles sont pleines d’enthousiasme et n’ont aucune pression. Quand les Nordiques jouent dans ces conditions, elles sont vite dangereuses. Il faudra leur mettre la pression sur le terrain pour qu’elles se rendent compte que l’équipe de France est là et notre terrible défense aussi.

Avez-vous noté des points à améliorer après la très grosse prestation face à la Russie (25-23), jeudi ?

La défense a été exceptionnelle. C’est notre meilleur match, et de loin, depuis que je suis entraîneur. Mais en attaque, on peut mieux faire. Il y a eu du déchet. Il n’y a pas eu assez de continuité. On a fait un match courageux en attaque. Une ou deux filles nous ont beaucoup apporté, comme Alexandra Lacrabère.

Avez-vous senti une montée en puissance ces derniers mois ?

Il s’est passé quelque chose de particulier en Chine, en 2009, quand on a disputé la finale du championnat du monde (perdue face à la Russie). Depuis deux ans, on monte en charge. On ne l’a pas démontré à l’Euro (cinquième). Mais ça nous a permis de grandir parce qu’on a réfléchi et qu’on a changé des choses de manière définitive. On est beaucoup plus solide dans notre approche du jeu. Les filles ont plus confiance.