Krumbholz : « Rentrer dans l’âge adulte »

Olivier Krumbholz - -
Olivier Krumbholz, êtes-vous rassuré par la victoire contre la Slovénie vendredi ?
Ce n’est pas une bonne semaine. On a perdu largement contre la Norvège, un peu comme tout le monde contre cet adversaire. Il fallait surtout battre la Hongrie et on n’en a pas été capable. Depuis, je pense qu’il y a eu une prise de conscience. On gâchait beaucoup trop de choses, le jeu était plein d’immaturité. Je pense que ça va porter ses fruits. En plus, on perd Sophie Herbrecht sur blessure, qui était la plus expérimentée. C’est une raison de plus pour que les jeunes prennent confiance, se décomplexent.
Regrettez-vous que ce soit un peu une mauvaise habitude de mal démarrer les compétitions ?
On a du mal à les situer quand elles n’ont pas le couteau sous la gorge. Ça stresse, ça veut tirer trop tôt. C’est plein de bonne volonté mais le comportement des joueuses n’est pas rationnel. Je pense que cette équipe n’est pas opérationnelle. On sait que ça peut venir. Il y a pas mal de potentiel inexploité. Défensivement, ça va mieux. Ça peut nous donner confiance et nous permettre d’avoir moins de pression en attaque placée.
Qu’est-il ressorti des discussions qui ont eu lieu ces derniers jours ?
On a échangé. Je crois de moins en moins au monologue de l’entraîneur. On a fait une réunion débat, où les joueuses ont exprimé un certain malaise. Il faut arrêter de penser que cette équipe fait de grands résultats grâce à une magie collective. Ça n’existe pas. Il faut rentrer dans l’âge adulte de la handballeuse.
Pouvez-vous encore vous qualifier pour les demi-finales ?
C’est impossible si on ne gagne pas les trois matchs qui viennent et ce n’est pas certain si on y parvient. Mais au-delà de l’objectif, je crois qu’il faut que cette équipe de France se construise avec plus d’intelligence et de cohérence par rapport aux comportements individuels. Il y a des moyens qui sont mis en œuvre mais qui sont souvent gâchés par des comportements qui frisent l’insouciance.