La marche était trop haute

Nikola Karabatic - -
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Cette phrase a malheureusement collé aux basques des joueurs de Montpellier, ce dimanche en Catalogne. Car c’est sans Vid Kavticnik, out pour le reste de la saison (huit mois d’absence), que le MAHB devait tenter de réaliser l’exploit de l’année : battre le Barça à domicile, ce que seul Zagreb a réussi en poule, pour espérer se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Une mission déjà compliquée en temps normal. Mais rapidement impossible sans l’arrière slovène, meilleur artilleur de l’équipe en Ligue des champions et seul gaucher, surtout, de la base arrière montpelliéraine.
Comme on pouvait le craindre, les deux buts d’avance défendus par Montpellier une semaine plus tôt à René Bougnol (30-28) se sont vite révélés insuffisants. Encore une fois bien pris par la défense catalane, Nikola Karabatic peine à montrer la voie. Michaël Guigou, de retour de blessure, n’insuffle pas le petit grain de folie dont le MAHB aurait eu besoin. Et Primoz Prost, si étincelant à l’aller, est impuissant sur sa ligne face aux vagues barcelonaises. Bref, c’est tout Montpellier qui passe à côté de son entame de match. Quatre buts inscrits en seulement 23 minutes de jeu, 17-9 à la pause : Vid Kavticnik manque, c’est clair. Et les 2 buts d’avance de l’aller sont déjà loin. « Ça fait très mal à l’ego, lâche Patrice Canayer, déjà dans l’analyse. Je dirais que cette double confrontation contre Barcelone est à l’image de notre saison de Ligue des champions. On a été capable du meilleur comme du moins bon. Même du pire, ce soir. »
Point de miracle ni de rébellion
Le pire, c’est ce miracle qui n’arrivera pas, cette rébellion qui ne verra jamais le jour, la faute à un Danijel Saric trop fort sur sa ligne de but et à un collectif catalan beaucoup trop bien rodé défensivement pour laisser ne serait-ce qu’une esquisse d’espoir aux Montpelliérains. « On prend un coup à notre fierté, concède Karabatic. On a essayé de se donner à fond mais on n’a pas réussi. Il ne faut pas s’apitoyer sur notre sort. Il nous reste un championnat à jouer, à gagner, une Coupe de France aussi. On est sorti de la Ligue des champions. Mais on y retournera avec plus de motivation. »