Les Bleues dans la bonne dynamique

Alexandra Lacrabère - -
Il y a des choses auxquelles il faudra désormais s’habituer. Comme par exemple ne plus voir Olivier Krumbholz s’agiter le long de son banc de touche. En place depuis 1998, le désormais ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball a assisté des tribunes à la victoire des Bleues contre la Roumanie (27-22), dimanche en finale du Tournoi de Paris. Pour lui succéder, un certain Alain Portes, bronzé en 1992 lors des JO de Barcelone avec l’équipe des Barjots. A moins d’une semaine de l’entrée en lice des Françaises au championnat du monde serbe, le bilan de l’ancien ailier est d’ailleurs parfait avec un prometteur 5 sur 5.
Au lendemain de la difficile victoire contre la Tunisie (23-18), l’équipe de France s’est montrée bien plus convaincante. « Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette équipe très créative et c’est ce qu’on demandait aux Françaises pour voir ce qu’elles étaient capables de faire à partir de la semaine prochaine », se félicite Daniel Costantini, ancien sélectionneur des garçons et membre de la Dream Team RMC Sport. Dès samedi, les vice-champions du monde retrouveront la RD du Congo pour leur entrée en lice dans la compétition. Et si les Françaises s’accrochaient aux signes du destin ? A chaque fois qu’elles ont remporté le Tournoi de Paris (1999, 2009 et 2011), elles se sont hissées en finale du championnat du monde.
Rencontre avec la génération 2003
Autre signe, avant cette rencontre, les Bleues « génération 2003 », championnes du monde en Croatie, ont été célébrées par tout le public du stade de Coubertin. Les coéquipières de Valérie Nicolas ont d’ailleurs partagé plusieurs repas avec les Françaises. Des moments d’échanges privilégiés qui pourraient avoir leur importance dans quelques jours en Serbie. Ces joueuses sont-elles donc prêtes ? « On n’est jamais réellement prêtes, tempère l’impeccable gardienne Amandine Leynaud. Je ne me suis jamais dit avant un mondial : "On est prêtes". Ça ne me fait plus peur que ça. Il faut juste créer des affinités entre nous et jouer simple.
Quant aux objectifs, c’est sans doute Alain Portes qui en parle le mieux : « Au début du Mondial, j’aurai eu les filles 23 jours. Ça serait déplacé de dire qu’on va tout casser et accéder au podium. Il n’y a pas que le sélectionneur qui est nouveau, il y a également de nouvelles joueuses. Dire qu’on vient chercher un podium ne serait pas très sérieux et présomptueux. Maintenant, sur un match, on peut inquiéter tout le monde. J’ai des filles ambitieuses et je ne veux pas les freiner dans leurs ambitions. »
A lire aussi :
>>> L'actualité du hand
>>> Les Bleus verront la Serbie
>>> Karabatic-Montpellier, la « guerre » continue