Les Bleues respirent encore…

La demi-centre des Bleues Allison Pineau - -
Le plus terrible, c’est qu’il ne change pas grand-chose. Le succès des Bleues, vendredi à Lillehammer contre la Slovénie (29-19), leur permet de valider leur billet pour la deuxième phase du championnat d’Europe. Mais elles attaqueront cette dernière ligne droite avant les demi-finales avec zéro point, l’héritage plutôt handicapant des deux défaites contre la Norvège et la Hongrie au début de la compétition. Les joueuses d’Olivier Krumbholz peuvent au moins retrouver un peu le sourire. Grâce à un début de match maîtrisé, dans le sillage de la gardienne remplaçante Cléopâtre Darleux (9 arrêts sur 17 tirs) et d’une Mariama Signate retrouvée (7 buts), elles ont pris le dessus assez facilement sur des Slovènes limitées. « C’était important de bien débuter le match, de mettre du rythme, du dynamisme, pour leur montrer que nous n’étions pas prêtes à leur donner le match, estime Allison Pineau, la meilleure joueuse du monde 2009. Ça a mis tout le monde en confiance. ‘Cléo’, ça l’a mise en confiance de voir qu’on défendait. Pour nous, c’était pareil de la voir faire des arrêts. »
Des demies presque inaccessibles
Les Bleues, vice-championnes du monde en Chine l’an dernier, sont en tout cas parvenues à redorer leur image. « Je ne pense pas qu’on avait une envie de revanche, mais simplement de montrer un autre visage collectif, pour qu’on s’y mette vraiment, explique Allison Pineau. Tout le monde a envie de bien faire. Il y a quand même de l’enthousiasme. Ça ne s’était pas vu sur nos deux premiers matchs. Il n’y a pas eu de victoire, il y a eu beaucoup de fébrilité. Aujourd’hui (ndlr : vendredi), je ne parlerais pas de revanche. Mais plutôt d’un état de guérison. » Mais le patient n’est pas encore complètement rétabli. Les quelques maladresses en attaque contre la Slovénie sont là pour le rappeler. L’objectif sera désormais de sortir la tête haute de cet Euro norvégien, dans la mesure du possible puisque les demi-finales sont désormais presque inaccessibles : il faudra battre la Suède, les Pays-Bas et l’Ukraine à partir de dimanche pour croire encore aux accessits et à un chemin un peu plus aisé vers le Mondial au Brésil.