Les Experts montent en puissance

Cédric Sorhaindo - -
Le cri de rage de Mikkel Hansen, bras écartés, poings rageurs, son regard défiant celui de sa victime, Vincent Gérard. Le Danemark vient de l’emporter sur le fil, aux dépens de la France (29-28) et la manifestation de joie de sa superstar, buteur providentiel dans l’ultime seconde de la partie, confirme bien que cette affiche de la 2e journée de la Golden League était bien plus qu’un simple match de préparation à l’Euro. Le pays-hôte et tenant du titre ne voulait pas perdre, cela s’est vu et a affiché toute sa palette du moment (technique, jeu en mouvement, agressivité défensive) face à des Bleus encore en rodage sur le plan collectif, mais plus consistants que la veille face au Qatar.
Guillaume Joli l’avait dit : pour exister face aux Danois, les Experts allaient devoir faire « un tout autre match ». Contrat rempli puisque la paire Nikola Karabatic et surtout Cédric Sorhaindo, auteur d’un très, très gros match, a rendu une copie de bien meilleure facture que celle relevée contre les Qataris. Toutefois, les protégés de Claude Onesta ont, après un bon premier quart d’heure, peiné à emballer la rencontre. Sauf en début de seconde période, où menés 23-18, ils infligeaient un sec 5-0 pour revenir à hauteur des Scandinaves. Les deux visites en « prison » de Nikola Karabatic n’ont pas arrangé les affaires françaises, qui ont vu alors leurs adversaires prendre fermement les commandes de la rencontre. Et lorsque le collectif tricolore tournait de nouveau à plein régime, c’est Niklas Landin-Jacobsen, le portier de la sélection danoise, qui mettait un frein à ses ardeurs, multipliant les parades dans son but.
Onesta : « Pas la finale de l'Euro »
Après un premier échec début novembre à Oslo, lors de la 1ère phase de la Golden League (29-33), La France s’incline donc une nouvelle fois face à ces mêmes Danois. S’il est fidèle aux propos tenus après la laborieuse victoire contre le Qatar, Claude Onesta ne devrait pas s’en formaliser. Le sélectionneur national avait rappelé que ce choc, aussi prestigieux soit-il, n’était pas non « la finale de l’Euro ».
« On va pouvoir s’évaluer mais sans s’affoler, avait-il également ajouté. Il reste trop peu de temps pour tirer des enseignements trop rapides. » Et donc pour parler d’un éventuel avantage psychologique, désormais, dans le camp danois, à une semaine tout pile de l’Euro. D’ici là, ces Experts auront tout le loisir d’évacuer leur frustration mardi, au Mans, face à la Norvège. Et de monter encore en puissance.
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