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Londres, en passant par Lyon

Camille Ayglon, ici contre les Roumaines à l'Euro 2008

Camille Ayglon, ici contre les Roumaines à l'Euro 2008 - -

Malgré leur médaille d’argent aux derniers Mondiaux, les Françaises vont devoir finir dans les deux premières du Tournoi de qualification olympique (TQO), qui débute aujourd’hui à Lyon, pour espérer monter dans l’Eurostar pour Londres. Jouable.

Ça les énerve mais c’est comme ça. Vice-championnes du monde au Brésil en décembre dernier, les Françaises vont devoir ferrailler pendant trois jours lors du Tournoi de qualification olympique (TQO), qui débute à Lyon ce vendredi, pour espérer décrocher leur billet pour les JO de Londres. La faute au règlement de la fédération internationale (FIH) qui a, en revanche, d’ores et déjà expédié les Suédoises, vice-championnes d’Europe, de l’autre côté de la Manche… « C’est rageant », peste la gardienne Cléopatre Darleux. « Une équipe comme nous se doit d’être aux Jeux », enchaine Camille Ayglon, l’arrière des Bleues. « Ça nous fait bizarre, mais on a digéré cette injustice née d’une formule qui est ce qu’elle est, reprend le sélectionneur Olivier Krumbholz. Battons-nous, on a la conviction qu’on doit y être. »

Pour en être, il faudra finir, dans la salle de Gerland, dans les deux premières face à la Roumanie, le Monténégro et le Japon. Leurs adversaires d’Europe de l’est ont pour elles d’être en grande majorité issues du même club : Oltchim Rm Valcea pour les Roumaines, le ŽRK Budućnost pour les filles de l’ex-Yougoslavie. « C’est un avantage évident, juge Ayglon, elles se connaissent par cœur. » Les joueuses de Radu Voina représentent le plus gros obstacle pour les Tricolores. « Si on bat la Roumanie, on aura fait la majeure partie du chemin. Tout va se jouer vendredi », affirme Krumbholz. L’adversaire des Bleues peine cependant à créer une osmose entre les générations et a perdu nombre de joueuses qui avaient été médaillé d’argent au Mondial 2005. Aux Françaises d’en profiter.

Pineau au soutien des Bleues

L’équipe de Krumbholz, qui sort d’un stage à Saint-Etienne, est quasiment au complet. Manque à l’appel la demi-centre Allison Pineau, toujours en rééducation après sa rupture des ligaments croisés du genou gauche au dernier Mondial. Solidaire, la meilleure joueuse du monde 2009 sera à Gerland pour soutenir ses coéquipières. Une bande de « mortes de faim », comme le dit Darleux qui, exceptées Raphaëlle Tervel et Sophie Herbrecht, dorées au Mondial 2003, n’ont encore jamais gouté aux joies d’un titre.
Membre du gotha du hand mondial, cette équipe de France veut soulever son premier trophée à Londres. « On ne peut pas se louper dans une discipline portée par les hommes qui mettent la barre très haut », conclut Krumbholz.

Le calendrier des Bleues
Vendredi 25 (19h) France-Roumanie
Samedi 26 (17h) Japon-France
Dimanche 27 (16h30) France-Monténégro

Le titre de l'encadré ici

Karabatic : « J’ai confiance »|||

Membre de la Dream Team RMC, Nikola Karabatic ira avec les Bleus défendre son titre aux JO de Londres. Dans le Moscato Show mardi, il s’est dit « confiant » de voir les filles les rejoindre à l’issue du TQO qui débute vendredi à Lyon par un match contre les Roumaines. « Elles ont trois matches pour se qualifier, l’objectif suffit à lui-même, elles n’ont même pas besoin de motivation. Les équipes sont sérieuses, la Roumanie et le Monténégro, ce n’est pas mal, les Japonaises courent et sautent partout, c’est toujours un peu compliqué. Elles savent quoi faire. Allez aux JO, c’est quelque chose d’énorme. Elles sont favorites et elles sont à la maison. Je suis très confiant. »

Louis Chenaille (avec E.J. à Lyon)