Montpellier devra remettre ça

Nikola Karabatic - -
Décidément, le Barça ne se fera jamais à René-Bougnol. Dimanche soir, le grand d’Espagne et d’Europe s’est incliné (30-28) en 8e de finale aller de la Ligue des champions dans le chaudron montpelliérain. Une mauvaise habitude pour les Catalans, déjà repartis tête basse de l’enceinte lors de la saison 2006-2007, et au même stade de la compétition (28-25)… Un signe pour la bande à Patrice Canayer, qui, contraint par le Cirque du Soleil à abandonner sa spacieuse Arena, retrouvait une salle qu’elle n’avait plus fréquentée depuis octobre 2010. Et dans laquelle elle a rarement failli (6 défaites en 79 matches européens).
Toutefois, si la malédiction – ou la magie, c’est selon - de Bougnol a encore frappé pour le Barça, elle n’a pas été aussi sévère que l’auraient souhaité les partenaires de Nikola Karabatic. Ce match aller va laisser des regrets. Et des traces. Notamment sur le genou de Vid Kavticnik. Mal retombé après un tir, l’arrière slovène semble s’être grièvement blessé. Son absence devrait être une cause de casse-tête pour Canayer. Elle a déjà considérablement gêné son équipe en cours de match, bien embêtée également par la défense stricte appliquée sur son leader, Nikola Karabatic.
« Rien à perdre »
Mais c’est également sur le plan comptable que le MAHB peut se mordre les doigts. Epatants en défense, sous l’impulsion d’un Primoz Prost d’acier, tonitruants et euphoriques en attaque, à l’image de Mathieu Grébille et de Nikola Karabatic, les Héraultais ont compté jusqu’à huit buts d’avance (23e) avant de regagner les vestiaires avec un matelas de six buts en leur faveur. Vu comme ça, la courte avance défendue en fin de match par un Gajic de gala (8 buts) paraît bien maigre, voire insuffisante à une semaine des retrouvailles au palais des Sports San Jordi. « Je ne suis pas déçu, lâchait Patrice Canayer à l’issue du match. J’ai vu la réaction des joueurs après la rencontre. Je les ai trouvés encore déterminés. On a gagné de deux buts. L’affaire n’est pas terminée. »
Non, et ce qui est sûr, c’est qu’après avoir réalisé un premier exploit chez lui, Montpellier devra en faire de même en Catalogne. Un sacré contrat que seul Zagreb a réalisé cette saison. Un troisième quart de finale consécutif en C1 passe par là. Et la tâche n’effraie pas plus que cela Nikola Karabatic. « On a vu en première période qu’on pouvait mettre cette équipe en difficulté, martèle l’international français. Ils sont très costauds là-bas… on a rien à perdre. On va se battre. Tout peut se passer. »