
Narcisse : « Une saveur énorme »

Daniel Narcisse, Renaud Lavillenie et Nikola Karabatic, trois Français en or - -
Daniel, quelle saveur cette médaille d’or a-t-elle ?
Elle a une saveur énorme. Ça fait deux mois qu’on essaye de batailler, de tout donner aux entraînements, de travailler dur, pour en arriver jusque-là. C’est sûr qu’on savait qu’on avait toutes nos chances dans cette compétition. Mais le faire, est-ce que tout le monde y croyait ? Je ne sais pas. En tout cas, on voulait arriver jusqu’ici. C’était un long chemin, parsemé de doutes, de sacrifices, de moments difficiles. C’est ce qui rend cette aventure humaine encore incroyable.
L’équipe de France avait été critiquée après l’Euro en janvier…
Personnellement, je ne m’intéresse pas trop à tout ça. A chaque fois qu’on réussit quelque chose, on profite du moment mais on essaye d’avancer, de regarder l’avenir proche pour se préparer et revivre des moments extraordinaires. L’échec à l’Euro, ça a fait mal. Tous les joueurs ont été très déçus et ont beaucoup de regrets. On savait qu’on n’avait peut-être pas joué à notre meilleur niveau. C’est comme Athènes (JO 2004). Ce qui fait la force du groupe, c’est qu’on essaye de se dire les choses et de toujours aller de l’avant.
Comment faites-vous pour ne jamais vous contenter de ce que vous avez déjà ?
C’est pour revivre des moments comme ceux qu’on peut voir à la télé. Il y a des embrassades, des accolades. Tout le monde profite de ce moment. C’est court mais il y a beaucoup d’intensité, beaucoup de sensations. A chaque fois qu’on commence une compétition, on a envie de revivre ces moments-là, ces aventures humaines. Ça passe par des moments de doutes, de difficultés, mais il y a toujours des hommes avec les bons mots pour remettre droit cette équipe de France. On a réussi à aller au bout de notre rêve.