Nicollin au chevet du Montpellier handball

Secoué par l’affaire des paris suspects, Montpellier a dû lever de nouveaux fonds pour trouver près d’un millions d’euros. Louis Nicollin, l’homme fort du champion de France de football, apporte 200 000 euros au tour de table. Soulagement.

Le Père Noël est passé avant l’heure dans l’Hérault. Le patron du Montpellier Agglomération Handball, Rémy Lévy, a vidé sa hotte mercredi matin devant un parterre de journalistes. Saigné par le départ de Brother (300 000 euros annuels), refroidi par les mises en examen de sept joueurs du MAHB dans le cadre de l’affaire des paris suspects, le club a accusé un trou d’un million d’euros pour un budget 2012/2013 de 7,4M€. Le fabricant de photocopieurs, mais aussi la mise en liquidation d’un partenaire local, les mécomptes de l’Arena, et les coûts résiduels des transferts de Nikola Karabatic et de Vid Kavticnik ont poussé la direction à lever de nouveaux fonds.

Louis Nicollin fait partie du nouveau tour de table. Le patron du champion de France de football met 200 000 €. Une manne applaudie par le boss du MAHB. « Louis Nicollin a toujours été un partenaire important du club dans les moments importants de sa vie. C’est un homme d’affaire, mais c’est un homme de cœur. Ça n’a pas été compliqué d’aller taper à sa porte », remercie Lévy. Nicollin, déjà sponsor short par le passé, sera dorénavant sponsor maillot à la place de Brother. Montpellier reçoit également 100 000 € de COMECA, équipementier électrique. L’agglomération de Montpellier s’est engagée à hauteur de 300 000-400 000 €. « Je rends hommage à ce tour de table qui est très important, se félicite Patrice Canayer, l’entraineur. Sans ce soutien, je crois qu’on aurait beaucoup de mal. »

Canayer ouvre la porte aux départs

L’annonce de la bonne nouvelle intervient alors que la commission nationale d’aide et de contrôle de gestion (CNACG), le gendarme financier du handball, a rendu visite au club en début de semaine. Secoué jusque dans ses finances par le scandale des paris sportifs, le quatorze fois champion de France poursuit sa reconstruction. Dauphin de Paris à six unités du leader, le MAHB ne devrait plus recruter après l’arrivée des deux Slovènes, Jure Dolenec et Matej Gaber. Canayer ouvre, en revanche, la porte à d’éventuels départs. « On n’est pas fermé à une discussion qui pourrait nous amener à nous séparer d’un joueur si ce joueur-là n’est pas d’utilité dans l’équipe. » Message adressé en creux à Nikola Karabatic. Concernant enfin le volet judiciaire, Lévy a annoncé qu’il y aurait « de nouveaux éléments à la rentrée ».

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Montpellier ne veut plus de l’Arena|||

Le torchon brûle entre le Groupe Enjoy Montpellier, propriété de la Région Languedoc-Roussillon, et exploitant de l’Arena, et le MAHB, club résident depuis l’ouverture de la deuxième plus grande salle de France (14 800 places), le 3 septembre 2010. Le champion de France refuse les conditions financières qui le lient à l’Arena, et son entraineur le fait savoir. « Ce sera la discussion de la dernière chance, lance Patrice Canayer. Ça n’a aucun sens économique d’utiliser l’Arena dans les conditions qui sont celles qu’on a actuellement. On a déjà tiré deux fois le signal l’alarme. Il faudra trouver des solutions avec la nouvelle direction qui arrive en janvier, sinon on sera obligé de quitter l’Arena sur un grand nombre de match. » Le MAHB paie entre 30 000-40 000 € le match à l’Arena, sans percevoir les recettes des loges et des buvettes. L.C., J.L.

Louis Chenaille (avec J.L. à Montpellier)