Onesta, au cœur des siens

Sélectionneur français le plus titré tous sports confondus, l’entraîneur des Experts est surtout quelqu’un de simple et de vrai. Et si c’était le secret de son succès ? C’est en tout cas l’avis de ses proches. Témoignages.

« De quoi voulez-vous qu’on parle ? Claude, il n’est pas people. » Gérard le cousin s’étonnerait presque de l’attrait grandissant pour son cousin Claude Onesta. Depuis que l’Albigeois a décroché dimanche la quatrième étoile de champion du monde à la tête de l’équipe de France, l’intérêt autour du sélectionneur est montée d’un cran. Les deux grands-pères de Claude et Gérard sont frères. Après avoir fuit l’Italie fasciste, ils émigrent vers le Brésil. Puis c’est l’arrivée en France. A Joeuf, en Lorraine, la famille Onesta partage la même rue que la famille Platini.

Conseiller régional de Midi Pyrénées depuis mars 2010, ancien député européen (vert) de 1999 à 2009, Gérard est né à Albi. Trois ans et demi plus jeune que Claude, il salue aujourd’hui le technicien de la famille. « Il ne met jamais les gars en situation d’obéissance, mais en situation de confiance. Comme ça, si ça ne marche pas, c’est le groupe qui se met en responsabilité. C’est sa marque de fabrique. »

Politiquement rouge vif

Salariée au club de Toulouse de handball, sa fille Marina, 27 ans, va dans le même sens. « Il a toujours cette force de trouver les bons mots, souligne cette internationale espoir. Les bons mots aux bons moments. Ça fait partie de lui. Ce n’est pas quelque chose qu’il recherche. Il a cette capacité à analyser les situations et à savoir les mots à utiliser pour permettre à son interlocuteur d’avancer. »

Politiquement, Claude Onesta est « rouge vif ». Gérard s’amuse donc de le voir aujourd’hui fréquenter le Palais de l’Elysée. « Il est sensible que son pays le reconnaisse, mais que Sarkozy lui serra la louche (sic) ne doit pas vraiment l’émouvoir, sourit-il. Il parle toujours de valeurs en disant que c’est hérité de nos parents. C’est ce qui rend Claude très humble. » Alors forcément, le parallèle est tout trouvé avec ses hommes. « Comme lui, ce sont des gens qui ont su rester simples, qui sont à l’écoute du copain, qui sont très exigeants et pas obnubilés par le fric. Je dis souvent de Claude qu’il n’est pas intéressé par l’argent. Il n’y a que l’or qui l’intéresse. »

Pierrick Taisne avec Wilfried Templier à Toulouse