Onesta : « On ne s’affole pas »

Claude Onesta - -
Claude, que s’est-il passé ce dimanche face à la Hongrie ?
Je ne sais pas trop. On a pensé que ce match ne durait qu’une mi-temps. Alors effectivement, on fait une très bonne première mi-temps et peut-être que les gens ont pensé que la deuxième n’était plus qu’une prise de risque. Personne n’avait vraiment envie de rater le voyage pour quelques minutes de match amical. Inconsciemment, je pense qu’ils ont un peu démarré la mi-temps avec le frein à main. On a remis l’équipe adverse en selle et à partir de là, c’est devenu un match difficile qu’on n’a pas su terminer.
Etes-vous inquiet de la performance de l’équipe de France ?
On ne s’affole pas. Ceux qui connaissent bien la compétition savent que ce n’était pas ce match là qu’il fallait gagner et qu’il faut attendre Londres pour bien rentrer dans la compétition. Le match se joue sur un ou deux ballons, il aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. Ce n’est pas dramatique mais cela montre bien que lorsque l’on n’est pas totalement investi, ou pas suffisamment, on n’est pas à l’abri. Encore une fois, on a joué contre une équipe qui va postuler pour une médaille. Ce n’était pas un faire-valoir ou un adversaire moyen.
Aux JO, vous êtes dans poule A (Islande, Argentine, Suède, Tunisie et Grande-Bretagne). Comment abordez-vous cette première phase ?
Les deux poules sont assez différentes. Je ne dis pas que la nôtre est assez confortable, ce serait excessif, mais elle semble beaucoup moins difficile que l’autre poule. Cela veut dire que cette équipe de Hongrie (Poule B) va être dès le début de la compétition au top, niveau performance. Alors que nous, nous avons pratiquement programmé notre besoin de qualité une semaine plus tard. Nous ne sommes pas tout à fait dans les mêmes conditions. Pour autant on accepte d’avoir perdu, on n’a pas fait ce qu’il fallait.
Que vaut l’équipe de Grande-Bretagne contre qui vous allez débuter le tournoi olympique ?
Je ne peux pas faire semblant d’être inquiet. C’est aussi la dimension des Jeux Olympiques, avec parfois quelque chose qui peut être folklorique. Il n’y pas de pratique en Grande-Bretagne, il n’y a pas de championnat… C’est une équipe composée avec tous ceux qui voulaient bien y participer. Cette équipe n’est pas véritablement dangereuse. Si on n’est pas bon, il y aura 15-20 buts d’écart. C’est du niveau de la troisième division française mais il faudra respecter cette équipe.
Après cette défaite, quel est votre discours pour les joueurs ?
Il faut essayer de parler le plus tard possible, cela vous évite de dire des conneries. Il faut accepter la façon dont le match s’est déroulé. Pour autant, il ne faut pas négliger le résultat et être capable de l’analyser. On sait aujourd’hui et on va insister là-dessus, que quand on n’est pas suffisamment exigeant, on peut être en difficulté. A nous d’être revanchard et de se dire que ces choses-là ne doivent plus arriver.
Le titre de l'encadré ici
Les Bleus surpris par la Hongrie|||
L’équipe de France s’est inclinée face à la Hongrie (23-22) pour son dernier match de préparation avant les Jeux Olympiques de Londres. Surtout, les Bleus tombent une nouvelle fois face à une équipe qui les avait déjà battus lors du dernier championnat d’Europe (26-23).
Après une première mi-temps maîtrisée (14-11), les hommes de Claude Onesta ont faibli en défense et peiné en attaque. Malgré les belles performances de Daniel Narcisse, Nikola Karabatic et Thierry Omeyer, exceptionnel dans les buts avec des parades de grande classe (16e, 20e, 52e et 56e), les champions olympiques en titre rejoindront Londres mercredi avec quelques questions en tête. « Ça reste un match de préparation. C’est sûr qu’on aurait aimé gagner pour le public. Mais ça ne se joue à pas grand-chose, tempère Omeyer. Il reste encore une semaine de travail jusqu’au premier match. » Rendez-vous le 29 juillet contre la Grande-Bretagne, pour le premier match de la poule A.