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Paris suspects : les compagnes des Karabatic au coeur du dispositif

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Le quotidien Libération a eu accès aux procès verbaux d’audition de l'affaire des paris truqués dans le handball. Le rôle des compagnes de Nikola et Luka Karabatic se fait plus précis.

Dans l'affaire des paris suspects, Libération s'est procuré les procès verbaux d’audition des joueurs de hand de Montpellier, ceux-ci précisent le rôle des compagnes des frères Karabatic.

>> A lire aussi le dossier sur l'affaire des paris suspects dans le handball

Les policiers en sont convaincus, Géraldine Pillet, la compagne de Nikola Karabatic, est "le noyau central, la tour de contrôle du dispositif, qui donne le top départ des prises de paris et à qui l’on rend compte par la suite".

La jeune femme n’a pas souhaité s’exprimé sur le sujet. Une tactique payante puisque ce silence a sans doute sauvé la carrière de Nikola Karabatic. En effet, le joueur vient d’être réintégré à l’effectif de Montpellier.

Pourtant, Géraldine Pillet a bien eu un rôle dans l'affaire, selon les policiers. Le jour du match, au moment des paris, elle est entrée en contact avec deux joueurs et deux de leurs proches. Parmi eux, Jenny Priez, compagne de Luka Karabatic et exécutante dans cette affaire.

Des paris "pour niquer le système"

L’animatrice de télévision a tout avoué. Elle indique que Luka, blessé, qui ne participe pas au match, lui a demandé de parier pour lui, en lui confiant 4.500 euros en cash. Pourquoi n’a-t-elle pas laissé son ami parier lui-même ?

"J’imagine que c’est parce qu’il fait partie de l’équipe … je ne suis pas bête, s’il me demande d’aller parier pour lui, je me doute que c’est parce qu’il ne peut pas le faire lui-même", s’est-elle défendue.

Pourtant, on découvre que Luka venait lui-même de parier 3.900 euros. Elle poursuit : "le bureau de tabac dans lequel il a joué est tenu par des asiatiques qui ne parlent pas bien le français, donc il pensait avoir moins de risques".

Mais un policier lui rappelle qu’elle a tenu un autre langage lors d’une conversation téléphonique avec sa mère : "Vous affirmez que si les femmes des joueurs avaient joué, c’était simplement pour niquer le système et qu’il n’y a pas mort d’homme".

Des aveux, qui ont surtout coûté très cher au plus jeune des Karabatic. Luka est convoqué jeudi prochain pour un entretien préalable de licenciement.

Benjamin Dubois et M.G.