Porte, le « petit » déjà devenu grand

Valentin Porte - -
Avant même le début de la compétition, Claude Onesta l'avait assuré : Valentin Porte est la nouvelle pépite des « Indestructibles ». Soupçonné d’avoir été « pistonné » en raison des relations privilégiées qu’entretient le sélectionneur et son club de cœur, Toulouse, Porte n’avait pas fait l’unanimité. Certains n’avaient même pas caché leur scepticisme quant aux chances de voir le jeune novice surnager au poste d’arrière droit…
Mais force est de constater que le handball français a véritablement trouvé sa nouvelle star en Valentin Porte. A seulement 23 ans, il est LA révélation de cette Euro 2014. Auteur de sept buts en demi-finale face à l’Espagne, il affole de nouveau les stats en secouant les filets à neuf reprises lors de la finale contre le Danemark. Un diamant brut sans aucun semblant de défaut qui, selon les dires de son équipier Calvel, « a saisi qu’il avait un truc à faire dans cette équipe de France ».
« Sa réussite n'a donc rien d'une surprise »
Anonyme il y a encore un an, l’ancien ailier doit sa transformation à son entraineur toulousain, Joël Da Silva, qui a vu dans le profil du gaucher un joueur à fort potentiel. Si sa réussite n’a donc rien d’une surprise, c’est la rapidité de sa progression qui impressionne. « J’ai participé à sa venue, explique Alain Raynal, le directeur du centre de formation à l’origine de sa venue au Fenix Toulouse. Le voir arriver au summum, c’est une réussite pour le club et pour les gens qui ont pensé dès le début qu’il pouvait être un joueur de haut niveau. Personnellement, je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse atteindre un tel niveau et cela en si peu de temps. C’est phénoménal ! »
Même point de vue au sein du vestiaire toulousain. Rémi Calvel, reste bouche bée face à la métamorphose de son coéquipier. « Je l’ai vu arriver ! C’était un petit jeune aux cheveux longs assez timide qui jouait sur son aile et qui arrivait du centre de la France avec un accent un peu bizarre. Et maintenant, je le vois avec sa petite coupe de beau gosse et ses « roucoulettes » à tout-va. Il a une insouciance qui lui permet de faire des choses que des joueurs plus talentueux, mais qui réfléchissent beaucoup plus, ne savent pas faire. Tant qu’il gardera ça, je suis sûr qu’il pourra aller beaucoup plus haut. » Avec lui à la baguette, l’équipe de France n’a peut-être pas fini d’empiler Euros, Mondiaux et JO.
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