Sereines, ces Bleues

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Elles ont été sages. Raisonnables. Quelques heures après leur exploit face à la Russie (25-23), mercredi en début d’après-midi heure locale, les joueuses de l’équipe de France de handball n’ont pas fait pas dans l’esbroufe ni le no-limit. « On n’a pas fait grand-chose. On est allées boire un coup dans l’après-midi », raconte Raphaëlle Tervel. Ensuite, direction leur hôtel pour passer entre les mains des kinés. C’est qu’il y avait du petit bobo à soigner après le rude combat livré contre les Russes. « On est aussi allées aux soins parce qu’il y en avait beaucoup à faire après un match comme ça, poursuit l’ailière gauche. On s’est couchées tôt pour avoir toutes nos forces face au Danemark. »
Sérieuses, les Françaises « n’ont pas fait long feu », comme le confirme l’arrière Camille Ayglon. Mais elles étaient ce jeudi à l'apéro fixé avec leurs fans, ces supporters tricolores venus jusqu’au Brésil pour les soutenir. Des inconnus, des connaissances ou de la famille, comme pour Ayglon. Des personnalités du sport français, à l’image du ministre des Sports, David Douillet, ou du sélectionneur des Experts, Claude Onesta. Bref, du beau monde, pour un moment marqué sous le signe de la convivialité et de la sérénité. Malgré les incessants passages d’avions brésiliens au-dessus du toit de l’hôtel. « Sympa les avions », lâche Camille Ayglon, qui malgré le son assourdissant, ne lâche pas son sourire. Un mot d’ordre visiblement passé à toutes ses camarades, toutes heureuses d’être là.
Tirage au sort de la Coupe de France les pieds dans l’eau
« Ce n’est pas qu’une impression, appuie l’autre arrière des Bleues Paule Baudouin. On est super bien et ça se ressent sur notre jeu. » Et sur leurs actes. Jeudi, les « Femmes de défis » se sont prêtées au jeu du tirage au sort de la Coupe de France avec les pieds… dans la petite fontaine située à l’extérieur de leur hôtel. Lorsque la gardienne des Bleues, Amandine Leynaud, a sorti la rencontre Metz HB – Issy Paris Hand, ce fut l’euphorie dans les rangs tricolores, en raison de la présence importante de joueuses messines (4) et isséennes (4). « On s’entend bien et tout va bien au sein du groupe, raconte Camille Ayglon. On est une vraie bande de déconneuses. » Une bande au sein de laquelle émerge tout de même une meneuse, Audrey Deroin. « Darwin ? Elle est inépuisable, souffle l’Avignonnaise après avoir lâché son surnom. Même quand on est prêtes à aller dormir, il y en a toujours une pour continuer à déconner et c’est elle. » Déconneuses le jour, guerrières intraitables les soirs de match. Et si c’était la recette du succès des Bleues ?