
Un Karaboué de sauvetage

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A 35 ans, c’est le doyen de l’équipe. Daouda Karaboué n’a pourtant jamais été titulaire en équipe de France. La faute à Thierry Omeyer, indéboulonnable titulaire, considéré comme le meilleur gardien du monde. « Au départ, ça a été difficile, avoue-t-il. Mais dans ce groupe, les statuts sont imposés. On les accepte, ou on ne les accepte pas. » Le gardien de Toulouse a choisi de faire avec, mais de saisir sa chance à chaque occasion.
C’est ce qu’il a fait samedi soir contre la Hongrie, où son entrée en jeu, après un début de match poussif des Français, a été déterminante. « Ça nous a permis de trouver les bons réglages, estime Jérôme Fernandez. Les Hongrois ont pris moins de risques et c’est là que notre défense a pris le dessus. »
« Une fois sur le terrain, je ne suis pas un numéro deux »
Elu joueur du match, le natif d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, a profité de chaque minute, lui qui n’avait jusqu’alors pris part qu’à la rencontre face à Bahreïn (41-17). « Personne n’a envie de faire partie du groupe pour rester sur le banc, expliquait-il après la rencontre. Toutes les aventures qui nous sont proposées avec l’équipe de France, on a envie d’y participer. »
Loin d’être fataliste, « Doudou » travaille constamment à l’entraînement et progresse dans l’ombre de Thierry Omeyer. Jusqu’à se rapprocher du niveau du gardien de Kiel.
Mais ce « coéquipier modèle », « facile à vivre et toujours de bonne humeur », comme le qualifie Fernandez, ne s’en soucie guère. « Une fois que j’ai le pied sur le terrain, je ne suis pas un numéro deux, mais le gardien de l’équipe de France », clame-t-il. Il en a l’étoffe.