Un quart sinon rien pour les Bleues

L’équation est simple pour les handballeuses françaises, qui entament leur Mondial ce samedi face au Japon (20h15). Il leur faudra au minimum atteindre les quarts de finale pour espérer décrocher leur billet pour les Jeux de Londres. A moins qu’elles ne parviennent à se qualifier directement, mais pour cela il faudra être… sur le toit du monde.

L’équipe de France de handball féminin est rarement apparue aussi forte qu’à l’aube de ce Mondial brésilien (2-18 décembre) et à huit mois des JO 2012. Mais avant de prendre l’Eurostar, il faudra traverser l’Atlantique et revenir sans regrets. Le minimum syndical pour être de la garden party londonienne passe par une place dans le top 8 à Rio. Si le vainqueur du Mondial est automatiquement qualifié, les équipes classées de 2 à 8 auront droit à une session de rattrapage au printemps avec trois tournois de qualification olympique (TQO). Mieux vaudra pour cela terminer entre la 2e et 4e place pour pouvoir jouer à domicile. Un enjeu qui fait dire à Krumbholz que ses joueuses abordent « l’étape la plus importante de l’olympiade ».

Sur le toit du monde en 2003, les Françaises ont depuis connu des fortunes diverses. Cinquièmes du dernier Euro, deuxièmes du Mondial 2009, les Bleues alternent bonheur et frustration. « Elles ont digéré un excellent Mondial et un Euro un peu décevant, assure Krumbholz. L’équipe arrive à maturité. » Les « Chinoises » Signaté, Pineau, Leynaud ou Ayglon, toutes en dessous des 25 ans lors de la finale perdue contre la Russie (25-22) à Nankin, ont pris de la bouteille. « Dembélé, Signaté, Mendy, c’est puissant, ça va vite, ça tire fort », s’enthousiasme Véronique Pecqueux-Rolland, l’ancienne internationale. Plus complètes aussi. « La défense reste notre point fort mais on a beaucoup travaillé l’attaque », se félicite Amandine Leynaud. Les triples championnes du monde russes, défaites (30-26) il y a une semaine à Paris, le savent bien.

Une 4e participation de rang aux JO ?

Reste maintenant à rompre avec cette fâcheuse habitude de mal débuter les compétitions. « Ce côté Diesel nous a couté cher l’an dernier, admet Camille Ayglon. On doit se rassurer d’entrée contre les Japonaises et gagner avec un bel écart. » D’autant qu’avec un 8e de finale en match couperet, la calculette n’aura plus droit de cité. Mais de tout cela, Krumbholz n’en n’a cure. « L’équipe de France a commencé à faire peur et si on va à Londres on fera partie des favoris », se réjouit le sélectionneur. En cas de qualification aux JO, les handballeuses seraient la première équipe de France féminine à disputer quatre éditions d’affilée.

Le titre de l'encadré ici

Le programme de la France (groupe C)|||

Samedi 3 décembre : France-Japon (20h15, h française)
Lundi 5 décembre : Tunisie-France (20h15)
Mardi 6 décembre : Brésil-France (22h45)
Jeudi 8 décembre : France-Cuba (20h15)
Vendredi 9 décembre : Roumanie-France (20h15)