Athlétisme rue de Rivoli, 100m dans la Seine... Ce à quoi va ressembler la première "Fête du sport" ce week-end

Un événement populaire et fédérateur, à l’image de la Fête de la musique créée en 1982: c’est l’ambition de cette Fête du sport, dont la première édition aura lieu ce week-end. "Il s’agit de faire du sport un levier de cohésion nationale, d’innovation et de fierté avec trois objectifs: faire bouger toute la France, rassembler autour des valeurs du sports lors d’un évènement gratuit, et donner envie de pratiquer le sport", explique l’Élysée.
Soulignant l’engagement total des présidentes du CNOSF et du CPSF au soutien de la ministre des Sports pour mobiliser plus de 70 fédérations, l'exécutif tente ainsi d'apaiser le climat, alors que de nombreuses critiques s'étaient élevées l’hiver dernier quand les crédits alloués aux sports par l’État avaient fait l’objet de coupes importantes dans le budget 2025.
Plus de 5000 événements labellisés
La présidence de la République insiste également sur la "territorialité" de l’événement, dans les villes comme dans les villages. Il y aura certes une vitrine à Paris, avec la rue de Rivoli renommée pour l’occasion en "Boulevard du Sport" ce dimanche, mais ce sont plus de 5000 événements qui sont labellisés dans le cadre de cette Fête du sport. Et pas seulement ce week-end d’ailleurs, mais jusqu’au 21 septembre.
Une circulaire avait d’ailleurs été adressée en juin dernier aux préfets pour mobiliser les collectivités territoriales et les directions départementales du ministère des Sports autour de cette fête, pour une "mobilisation exemplaire et inédite", souligne le cabinet de la ministre des Sports Marie Barsacq. Chaque département doit aussi avoir un temps fort, comme une déclinaison locale de l’événement parisien. Le CNOSF a fait appel aux supporters de l’équipe de France, en adressant une communication à plus de 2,2 millions de personnes pour inviter à célébrer le sport.
La Fête du sport s'appuiera également sur six ambassadeurs: Marie-José Pérec (triple championne olympique d'athlétisme), Florent Manaudou (porte-drapeau de la délégation française et double médaillé de bronze aux Jeux de Paris 2024), Désiré Doué (attaquant du PSG et vice-champion olympique de football), Marie Patouillet (championne paralympique de cyclisme), Arthur Bauchet (champion paralympique de ski alpin) et Gloria Agblemagnon (championne paralympique du lancer du poids).
Cinq de ces ambassadeurs ont déjà confirmé leur présence ce dimanche à Paris, celle de Désiré Doué qui s’est blessé avec les Bleus vendredi dernier restant à confirmer. "Il y a une égalité entre athlètes olympiques et paralympiques, autant d’hommes que de femmes et un mélange de générations pour ces parrains et marraines qui doivent embarquer les Français et nous remettre collectivement au sport en cette rentrée", avance le cabinet de la ministre.
Poney-club et vasque olympique
Dans le centre de la capitale ce dimanche, la rue de Rivoli sera donc transformée sur 2,5km dédiés à la découverte et à la pratique sportive. Une piste d’athlétisme sera ainsi installée, un poney-club éphémère prendra place également dans le Jardin des Tuileries voisin. Les disciplines hivernales seront aussi représentées, pour faire le lien avec les Jeux d’hiver qui seront organisés dans les Alpes françaises en 2030. Au total, 46 fédérations seront mobilisées sur ce seul événement parisien.
Une quarantaine d’athlètes, pour la plupart médaillés lors des Jeux de Paris, sont attendus, parmi lesquels Manon Apithy-Brunet, Jules Bouyer, Romane Dicko, Arnaud Assoumani, Allison Pineau, Axel Clerget, Elodie Clouvel, Matthias Dandois, Soufiane Oumihan, Richard Gasquet… L’ancien patron de Paris 2024 Tony Estanguet sera également de la partie. Il n’y aura pas de parade comme l’an dernier, mais différents temps forts où les athlètes seront au plus près du public.
De nombreux nageurs et nageuses de légende seront aussi présent: Alain Bernard, Charlotte Bonnet, Maxime Grousset, Camille Lacourt, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Malia Metella et Yohann N’Doye-Brouard et Jordan Coelho. Tous participeront à un 100m spectaculaire dans la Seine, au pied de la Tour Eiffel, depuis le bassin de natation éphémère de Grenelle. La journée se terminera par le dernier envol cette année de la vasque du Jardin des Tuileries, qui avait repris du service lors de la Fête de la musique au début de l’été.
Cette Fête du sport est financée par le ministère des Sports, dont une grande partie grâce à la contribution de 2 millions d’euros provenant du fonds de dotation de Paris 2024 abondé par l’excédent budgétaire du Comité d’organisation des Jeux, avec des contributions du CNOSF et d’acteurs privés sur l’événement parisien comme EDF qui sponsorise le meeting de natation dans la Seine. La Fête du sport, priorité du ministère et vœu de l’Elysée, se tiendra quelles que soient les turbulences gouvernementales de la semaine.