"Un calcul économique à côté de la plaque": Amélie Oudéa-Castéra fustige la baisse du budget sport du gouvernement

La baisse du budget des sports annoncée par le gouvernement vient-elle gâcher la fête des Jeux olympiques vécue il y a un an? La question pouvait difficilement passer à travers alors que Paris célèbre le premier anniversaire des Jeux ce samedi 26 juillet. Au Grand Palais, à la mi-journée, cette journée de célébrations a pris une tournure très politique.
Dans la foulée du discours de Tony Estanguet, le président du comité d'organisation, qui juge cette baisse "incompréhensible", la nouvelle présidente du CNOSF a, elle aussi, exprimé son mécontentement. Après avoir félicité tous les acteurs qui ont oeuvré à la réussite de cette 33e édition olympique, Amélie Oudéa-Castéra a fustigé la baisse des crédits alloués au sport pour l'année 2026, annoncés à 18%.
Pour l'ex-ministre des Sports, "c'est un calcul économique complètement à côté de la plaque": "C'est contre-productif, y compris d'un point de vue des finances publiques. Nous sommes dans un moment compliqué sur le plan budgétaire. Or, on sait que quand on investit 1 euro dans le sport, c'est 13 euros qui sont économisés parce qu'il y a des impacts positifs sur la santé, le bien-être, l'éducation. Cette décision vient complètement à rebours du travail engagé sur l'héritage."
"Le sport, c'est 0,10% du budget de l'Etat"
Jugeant cet arbitrage "disproportionné", Amélie Oudéa-Castéra, élue à la tête du CNOSF il y a un mois, va plus loin. Elle trouve cela "dangereux" pour le mouvement sportif, des pratiquants aux éducateurs en passant par les ligues et fédérations.
"Avec cette baisse de budget, ce sont des disciplines qui vont souffrir, des emplois d'éducateurs sportifs qui ne vont pas être renouvelés, des enfants que l'on ne va pas pouvoir accueillir dans nos structures, et des équipements que l'on ne va pas pouvoir construire", juge-t-elle, avant de conclure. "Je demande une reconsidération de ces arbitrages. Le sport n'est que 0,10% du budget de l'Etat. Si on le matraque, on le tue. Servons-nous de cet élan des Jeux de Paris et de la perspective des Jeux d'hiver 2030 pour réussir cette transformation". Le Premier ministre François Bayrou va-t-il écouter le monde du sport ? Réponse d'ici à quelques semaines.