RMC Sport

Canoë-kayak: un dernier week-end pour une place en bleu aux JO de Paris 2024

Lucas Roisin

Lucas Roisin - Romain Bruneau

La dernière Coupe du monde de la saison a débuté à Vaires-sur-Marne, jusqu’à dimanche. Une compétition qui fait figure de test-event pour le stade d’eaux vives de l’Est francilien, mais surtout un rendez-vous qui permettra de déterminer les quatre Français qui participeront aux Jeux olympiques l’été prochain.

Habituellement si tranquilles, les oies de la base nautique de Vaires-sur-Marne voient les groupes scolaires arriver les uns après les autres. 2500 enfants, d’une cinquantaine d’écoles de la région, sont présents ce jeudi pour le premier jour de la Coupe du Monde à Vaires-sur-Marne, de quoi donner de vrais airs de JO à ce test-event.

"Cela fait du bien de prendre des repères avec du public, on s’entraîne là toute l’année et il n’y a jamais grand-monde au bord, savoure Nicolas Gestin. Cela nous fait un beau brouhaha sur l’eau et c’est porteur. Sur la première manche, je les ai vraiment entendus et cela m’a fait du bien. Se faire porter par le public est génial, et c’est peut-être seulement un dixième de ce qu’on verra peut-être l’année prochaine."

Pour ce premier jour, avec au programme les séries du canoë hommes et du kayak dames, les 6 Français et Françaises engagées se sont tous qualifiés pour les demi-finales de vendredi matin. Cette Coupe du monde, qui vient clôturer la saison internationale, est un dernier rendez-vous qui compte pour les Bleus. Tous les quotas olympiques obtenus lors des Championnats du monde il y a deux semaine n’étant pas nominatifs, la sélection nationale sera révélée la semaine prochaine pour les 4 embarcations qualifiées à Paris 2024 (un canoë et un kayak par genre), dans l’espoir de faire mieux qu’à Tokyo 2021 où les Bleus étaient repartis bredouille.

De gros enjeux

"Notre mode de sélection repose sur les performances sur les Championnats du Monde et sur cette Coupe du Monde. Sur toute la saison internationale, on a eu différents athlètes chez les canoës hommes qui ont pu monter sur le podium. Ce qui est prévu, c’est une liste définitive de quatre athlètes, avec la possibilité de la compléter avec le kayak cross si on obtient le quota olympique pour cette épreuve en juin."

Le meilleur exemple étant Nicolas Gestin. Le vice-champion du Monde en C1 il y a deux semaines à Lee Valley (Royaume-Uni) n’est pas assuré d’être dans le canoë français pour Paris 2024 : "J’ai fait la moitié du chemin, résume le céiste breton. Jules Bernardet et Lucas Roisin ont encore le couteau entre les dents, la journée de vendredi est capitale pour la sélection nationale et ils sont capables de gagner. Mais il faut aussi être habitué à courir avec de gros enjeux."

Public
Public © Romain Bruneau

Même chose pour Marjorie Delassus, meilleure tricolore récemment aux Mondiaux de Lee Valley chez les dames (10ème de la finale en C1, demi-finaliste et 11e en K1) : "J’essaye de me détacher de tout l’enjeu, être focalisé sur ma navigation, ce que j’ai envie de faire sur l’eau et pour l’instant cela marche bien. J’arrive à faire abstraction, parfois on y pense avant le départ, mais il faut rester concentrée." Le kayak hommes et le canoë femmes prendront le relais à partir de vendredi après-midi. Le week-end à Vaires-sur-Marne se terminera par le kayak cross, nouvelle épreuve olympique spectaculaire pour laquelle les quotas seront distribués lors d'un tournoi de qualification spécifique organisé l'an prochain.

Kévin Morand, à Vaires-sur-Marne