Cérémonie d'ouverture des JO 2024: les billets de certains spectateurs invités annulés à cause d'un "bug"

Plusieurs invités qui avaient reçu des places offertes en vue de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris ont eu la surprise de découvrir que leurs billets avaient été annulés ces derniers jours. À quelques heures du grand show, ils ont finalement pu rentrer dans la zone sur présentation d'un mail et de leurs documents d'identité.

Un compte à rebours stressant. Depuis ce vendredi matin, Erwan Dubos remue ciel et terre pour débloquer la situation. Depuis plus d'un mois, cet éducateur spécialisé dans la protection de l'enfance au sein de l'association Les Apprentis d'Auteuil se réjouit à l'idée d'emmener trois enfants de 5 à 11 ans de sa structure assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024.

Mais à quelques heures du grand événement, le jeune homme de 27 ans s'est aperçu que les quatre billets qui avaient été offerts par la mairie de Paris avaient tout bonnement été annulés, sans raison apparente. "Est-ce juste une reprogrammation? C'est important pour eux d’y aller", s'interroge l'éducateur, perplexe.

"On se faisait une joie"

D'autant qu'Erwan Dubos est loin d'être le seul dans cette situation. Fouad Khayat et ses trois amis ont fait face à la même déconvenue la veille, en ouvrant l'application dédiée à la billetterie JO 2024. Leurs tickets, offerts par la mairie de Paris en mai dernier, ont également été annulés sans qu'ils ne sachent pourquoi. "Je ne comprends pas...", confie ce juriste de 27 ans à BFMTV.com. "Toute la semaine ils étaient là, sur mon appli, avec l'emplacement précis et tout. Et du jour au lendemain plus rien...", râle-t-il.

"Ça n'est pas une question de prix car ce sont des billets qui nous ont été offerts, mais ça me fait beaucoup de peine car on se faisait une joie d'assister à cet événement historique", explique le Parisien.

D'autres, encore, on fait le déplacement spécialement pour l'occasion. Julien Gouesman, journaliste de 27 ans, a fait venir deux amis de Strasbourg et du Sud de la France lorsqu'il a su qu'il avait été sélectionné pour obtenir des billets gratuits en vue de la cérémonie d'ouverture. Mais lui aussi a eu la mauvaise surprise de voir ses billets annulés à seulement quelques heures du grand show. En milieu d'après-midi vendredi, ses amis étaient en route mais il n'avait toujours aucune idée de s'ils allaient pouvoir rentrer dans la zone sécurisée ou pas.

Ping-pong entre les services

Toutes les personnes concernées ont tenté de joindre la billetterie de Paris 2024 ou les services de la mairie. Mais à ce stade, aucun des spectateurs n'est parvenu à obtenir de réponse claire vis-à-vis de la situation. "Il y a un jeu de ping-pong entre les services", s'agace Erwan Dubos. "L'un nous renvoie vers l'autre et inversement, ça ne mène à rien".

"Au bout du fil, les gens ne savent pas nous répondre", abonde Fouad Khayat. "On nous renvoie vers un formulaire de contact ou des mails, mais on a plus le temps... C'est frustrant je vois le décompte... Les heures passent et rien ne se passe".

Le centre d'aide et d'accueil de Paris 2024, contacté à la-mi-journée par BFMTV.com, évoquait "un bug technique qui était déjà survenu il y a plusieurs semaines et qui devrait être réglé sous peu". Dans l'après-midi, le service client attribuait cela à "une erreur de l'application". "Les places devraient réapparaitre quelques heures avant la cérémonie", prédisaient-il.

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Happy end! Après avoir été refoulés dans un premier temps, les spectateurs invités ont finalement pu pénétrer dans la zone sécurisée. Erwan Dubos et les enfants des Apprentis d'Auteuil sont rentrés après 17 heures, "sur présentation d'un mail attestant de la réception des billets et pièce d'identité" selon notre journaliste sur place.

Tout comme le journaliste Julien Gouesmat, qui raconte à BFMTV.com que sur place, les gendarmes les ont laissé passer après avoir "vérifié la concordance des noms sur l’appli avec nos pièces d’identité. Ils semblaient au fait du problème". Fouad Khayat, lui, a pu rentrer vers 18 heures. "Ils nous ont envoyé au box tickets pour imprimer une version papier. Puis on est revenu passer les contrôles", détaille le juriste.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV